Genre : Thriller aventure
Durée : 1h34
Avec James Franco (Aron Ralston), Kate Mara (Kristi), Amber Tamblyn (Megan), Sean Bott (L’ami d’Aron), Koleman Stinger (Aron à 5 ans), Treat Williams (Le père d‘Aon), John Lawrence (Brion), Kate Burton (la mère d‘Aron), …
Adapté du roman autobiographique « Plus fort qu’un roc » d’Aron Ralston, « 127 heures » retrace les circonstances de la mésaventure de son l’auteur. Un grimpeur pourtant expérimenté et averti, mais qui, trop sur de lui, va se retrouver 5 jours piégé au fond d’une gorge, le bras bloqué droit bloqué sous un rocher coincé entre les 2 parois.
C’est vrai que nous sommes habitués aux agonies en faux direct ces derniers temps. Mais contrairement à « Buried », le film de Danny Boyle ne joue pas la carte de l’immersion totale. Le parti pris narratif du film de Rodrigo Cortès (Ryan Reynolds enterré dans un cercueil) était, en effet, de ne jamais remonter là la surface. Alors que dans le film de Danny Boyle, sorte de manifeste à destination des téléspectateurs de « Man VS Wild » qui seraient tentés d’imiter Bear Grills, Aron Balston, incarné avec beaucoup de brio par James Franco, est non seulement en territoire connu (on a vu dans l’introduction, sa rencontre avec 2 sympathiques randonneuses qu’il connaissait les gorges comme sa poche) mais entouré de tout son petit outillage électronique (caméra vidéo, lecteur mp3, téléphone cellulaire) qu’il peut utiliser, bien qu’il n’est pas de réseau à porter.
C’est d’ailleurs tout le drame de notre héros : Être parti sans prévenir quiconque de sa destination. Et quand on connait le gigantisme des gorges de l’Utah, on sait qu’ y retrouver un individu dont on ignore toute de la position tient de la recherche d’une aiguille dans une botte de foins. Autant d’éléments que Danny Boyle va subtilement utiliser pour traduire le cheminement psychologique de son héros, bientôt victime de déshydratation, d’hypothermie et d’hallucinations.
Bien qu’isolé dans son canyon, Aron Ralston/James Franco n’est finalement jamais seul. Mais entouré par le biais de photos, de vidéo, de ses propres souvenirs, par tous ceux qu’il a connus, aimés….. Ces d’ailleurs les « fantômes » de sa vraie vie qui vont lui permettre de se dépasser, de puiser l’énergie vitale à sa survie et parvenir à prendre la plus grave décision de son existence.
Encore du très bon cinéma que je qualifierai de thriller d’action immobile tourné avec grande virtuosité dans l’un des plus beaux décors naturels du monde.
Si après ça vous n’allez pas voir 127 heures, c’est que vous n’aimez pas Danny Boyle ou James Franco. Dans l’un comme l’autre, c’est ballot.
-FICHE TECHNIQUE
Titre original : 127 hours
Réalisation : Danny Boyle
Scénario : Danny Boyle & Simon Beaufoy d’après le roman « Plus fort qu’un roc » d’Aron Ralston
Producteurs : Danny Boyle, Christian Colson, John Smithson
Coproducteurs : Tom Heller, Gareth Smith
Producteurs exécutifs : Bernard Bellew, Lisa Maria Falcone, François Ivernel, John J. Kelly, Cameron McCracken, Tessa Ross
Producteur associé : Diarmuid McKeown
Musique originale : A.R. Rahman
Image : Enrique Chediak, Anthony Dod Mantle
Montage : Jon Harris
Création des décors : Suttirat Anne Larlarb
Direction artistique : Christopher R. DeMuri
Décorateur de plateau : Les Boothe, Cynthia A. Neibaur
Création des costumes : Suttirat Anne Larlarb
Maquillage : Tony Gardner , Gina Homan, Stephanie Scott
Technicien du son : Niv Adiri, Ben Barker, Glenn Freemantle
Effets spéciaux : William Aldridge, Blair Foord
Effets Visuels : Tim Caplan, Adam Gascoyne
Cascades : Patrick J. Statham
Production : Cloud Eight Films, Film4 (presents), Everest Entertainment, Darlow Smithson Productions, Dune Entertainment III, HandMade Films, Pathé
Distribution : Pathé (2011) (France) (cinéma)
Relation presse : Moonfleet
