L’affrontement tant désiré par Heito va avoir lieu et le duel entre le zethmos et l’élethros tourne en faveur de l’arme de vengeance. Heito parvient à retenir son esprit, le protégeant des attaques mentales de Progress. Mais ce dernier a d’autres atouts, dont une armure remplie de nanotechnologie. La supériorité de la science sur l’âme va-t-elle se concrétiser ? Et malgré un sursaut d’orgueil du démon de la vengeance, Heito doit plier les genoux. Finalement, il aura échoué face à l’homme qui a détruit sa vie... Maintenant plus rien ne peut arrêter le plan fou de Progress. L’éradication de la race humaine peut commencer. Une pluie mortelle de nanoparticules va anéantir deux tiers de la population mondiale en une semaine...
Le monde n’est plus que chaos. La pluie mortelle a cessé de tomber et l’eau redevient peu à peu potable. Les hommes passent sous la domination de tyrans dont celui qui se fait appeler « l’empereur de la destruction ». Ce dernier organise des duels dans des arènes où des inconscients surboostés de nanotechnologie se battent à mort. Pourtant, un homme est convaincu de connaitre le nom de ce dictateur profitant de la faiblesse des hommes pour les tenir au creux de sa main. Heito sait que cet homme ne peut être que Progress. Et pourtant il se trompe, ce n’est pas sa Némésis mais ce fou à lier de Swallow. Le monde et le professeur Becker ont perdu toute raison. Le scientifique s’est organisé son petit duel de zethmos, avec toutefois un avantage à Swallow...
On se demandait comment Hideyuki Yonehara allait s’en tirer pour son duel entre Heito et Progress : allait-il le faire durer pendant 3 tomes ? Une gageure ! Et puis, on s’était un peu trop habitué aux victoires, somme toute, assez rapides du démon de la vengeance à en oublier une option simple pourtant : la défaite d’Heito. Finalement, Yonehara va nous montrer qu’il n’est pas simplement fan de Tezuka, mais qu’il a aussi appris des expériences de mangakas comme Buronson. Car son début d’après apocalypse a des relents certains d’« Hokuto no Ken » avec cette scène de lutte pour l’eau. La fin sera donc épique, un antéchrist, Progress, et le sauveur malgré lui de l’humanité, Heito.
Car sa lutte va maintenant bien au-delà de sa vengeance personnelle, mais pas encore entre le Bien et le Mal. D’abord, nous allons voir la folie pure avec Swallow et surtout un Becker méconnaissable, ayant jeté l’éponge et sa raison. La perte d’humanité d’Heito est assez peu crédible et on sent bien que le mangaka n’y croit pas non plus en faisant passer son héros pour un sans coeur. Mais vite l’autre hypothèse de Yonehara prend une tout autre forme : un zethmos unissant l’amour et l’amitié des êtres qui ont croisé le chemin d’Heito pour lui donner une force sans comparaison. On tient là une thèse plus proche de l’esprit d’Osamu Tezuka.
Le véritable dernier duel d’Heito nous attend avec le tome 13, la fin d’une série qui aura su nous tenir en haleine et nous passionner.
Dämons (T11 et 12)
Auteur : Osamu Tezuka et Hideyuki Yonehara
Traducteur : Sébastien Ludmann
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 117 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 1er décembre 2010 et 9 février 2011
Numéro ISBN : 978-2-8189-0175-5 ; 978-2-8189-0272-1
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Dämons (T1 et 2)
Dämons (T3)
Dämons (T4)
Dämons (T5)
Dämons (T6)
Dämons (T7)
Dämons (T8)
Dämons (T9)
Dämons (T10)
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