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Yaxin, le Faune Gabriel (Canto 1)
Man Arenas et Dimitri Veys
Soleil (collection Métamorphose)

Il existe un lieu.
Un lieu où les collines sont aussi hautes que des géants endormis.
Et où les arbres et les rivières chantent l’éternel retour des matins du monde.
Un lieu où les anciennes puissances de la nature règnent encore sans partage.

Ce lieu magique, Man Arenas et Dimitri Veys l’ont visité dans leurs rêves, l’ont conçu avec leurs souvenirs d’enfants et l’ont délicatement mis en images avec un immense respect de la vie.



Il court, il court le petit faune Gabriel.

Dès les pages de garde, il annonce sa joie de vivre et le merveilleux panorama qu’il va nous faire embrasser.
Le temps est au printemps, et le jeune faune découvre les secrets de l’île, couronnée de forêts, peuplée de nymphes et de fées.

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De sa rencontre avec le mage, qu’il baptise Merlin, il fait une litanie de questionnements. Lui qui n’a encore rien vu, face à celui dont le nom véritable ne pouvait être prononcé que dans la langue oubliée des dragons.

L’innocence face aux merveilles de la connaissance. Le mage s’en amuse, mais s’en lasse très vite. Ce petit bourdon taquineur fatigue celui qui s’est retiré sur l’île pour oublier les méfaits des hommes.

Pourtant, ils se reverront de nouveau, et le mage de raconter... les fées et leurs secrets mortels ; la racine et la branche, l’arbre et la pierre, nés tous deux d’une chimère ; la vie qui s’écoule, les tristesses du monde et les joies de l’amour ; la guerre et la mort. Oui, la mort aussi, cette absence de tout !

Un temps de partage

Dans cet écrin de magie qui célèbre la nature, l’eau, l’air, le feu, la terre, Gabriel s’ébroue gaiement et apprend. Le vieux mage a tant à raconter. Pourtant, cette immense connaissance, il ne sait comment la partager, écrasé qu’il est par le poids de tous les temps, de toutes les légendes. Il apprend pourtant à rire, de nouveau. Gabriel n’est-il pas irrésistible ?

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Avec ce premier chant de « Yaxin », nous découvrons un univers d’une étonnante richesse, où le dessin tout en douceur, en souplesse de Man Arenas vient ranimer cette petite veilleuse éteinte au coin de nos mémoires adultes, celle de nos rêves d’enfants. Le propos est poétique et envoûtant, gravé d’une langue riche qui nous transporte. On court aux côtés du petit faune, pour humer l’air des vagues qui se fracassent sur la roche et lire avec le mage les mots qu’elle a laissés sur le sable. Les pages ont ce soupçon d’âme des univers longuement habités et portés vers les autres.

Ce livre est une ode à la vie. Un formidable instant de fraîcheur, de poésie et de pur plaisir. Et comme Gabriel, on attend le retour de Merlin, pour s’égarer à nouveau sur les sentiers où vivent les faunes aux manteaux ornés de gemmes de rosée.

Est-ce une bande dessinée ou plutôt un beau livre ? Chacun se fera sa réponse en lisant ce conte initiatique qui trace un pont merveilleux entre les générations.


Yaxin, le Faune Gabriel (Canto 1)
- Textes : Dimitri Veys et Man Arenas
- Dessin et couleur : Man Arenas
- Éditeur : Soleil - MC Productions
- Collection : Métamorphose
- Pagination : 64 pages couleur
- Date de publication : 15 septembre 2010
- ISBN : 978-2-30200-677-5
- Prix public : 19,90 €


Alire sur la Yozone, une autre critique : Yaxin, le Faune Gabriel (Canto 1)

Le blog du faune : Yaxin


Illustrations © Man Arenas/Métamophose/Mc Productions (2010)


Fabrice Leduc
28 février 2015



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