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Syndrome 1866 (T6)
Naoyuki Ochiai
Delcourt - Akata

L’affaire du meurtre des deux jeunes filles n’avance pas et la police n’a pas la moindre piste. Il y a toutefois cet inspecteur avec sa théorie un peu fumeuse sur l’identité du tueur. Un jeune étudiant qui aurait rencontré les deux victimes dans le cadre de ses recherches pour écrire un livre. Pourtant, un homme va croire dans cette théorie et va même lui donner corps : le procureur Goï. Sous ses airs un peu débonnaires de bon vivant, se cache un homme particulièrement retord, qui va jouer avec Miroku comme un chat avec une souris. Et comme première étape, il va tenter de mettre en confiance le garçon en le flattant sur ses talents d’écrivain. Et leur première rencontre va être une grande source d’informations, Miroku lui expliquant la théorie sur laquelle lui travaille.



Maintenant que sa soeur et sa mère ont débarqué, Miroku est au pied du mur. Surtout qu’elles ont organisé un déjeuner avec le fiancé de Yoshino. C’est tout ce que Miroku déteste, un riche « m’-as-tu-vu » qui prend un plaisir inconscient à montrer tout le mépris qu’il éprouve pour les basses classes sociales. C’est à cause de ce genre d’hommes et de ce qu’il oblige sa soeur à faire que Miroku est devenu un assassin, sans oublier sa mère qui s’est crue obligée de l’ultra-protéger. Elles sont toutes la cause de ce qu’il est devenu : une bête traquée. Alors quand Honoka, la veuve de Kikuo, l’invite à l’enterrement privé de son mari, il ne peut s’empêcher de lui faire la morale.

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Cette fois, Naoyuki Ochiai met face à son personnage un adversaire de taille en la personne du procureur Goï. L’image qu’il en donne est plus celle d’un pervers libidineux, mais c’est en fait un enquêteur de talent, même si son mode d’interrogatoires n’est pas toujours bien dans les règles. Il fait un peu penser, par son attitude évidemment pas par son physique, à l’inspecteur Robert Goren de « New York Police Criminelle », cherchant à provoquer le criminel afin qu’il avoue par lui-même son crime ou qu’il se noit dans ses incohérences. Un jeu classique mais toujours efficace quand il est bien mené et le mangaka maîtrise très bien ce genre de dialogues et de scènes.

Naoyuki Ochiai donne aussi une place importante à cette jeune femme qui épousa son violeur. Il nous offre une confrontation entre elle et Miroku assez intéressante, où le jeune homme est à deux doigts de craquer et d’en révéler plus qu’il ne devrait sur les deux meurtres. Miroku est de plus en plus présenter à la limite de la folie irrécupérable. Mais pour le moment, il a toujours réussi à se rattacher à une pointe de réalité. Ce combat intérieur est un autre atout de la série, qui aborde parfaitement tous les aspects de cette naissance d’un psychopathe.

« Syndrome 1866 » mérite d’être classé parmi les meilleurs seinen du moment. Pour un public averti, c’est un thriller de très grande qualité.


Syndrome 1866 (T6)
- Auteur  : Naoyuki Ochiai
- Traduction : Tetsuya Yano
- Éditeur : Delcourt - Akata
- Dépôt légal : 12 janvier 2011
- Format : 127x180 mm
- Pagination : 192pages
- Prix public : 7,50 €
- Numéro ISBN : 978-2-7560-2160-7


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Frédéric Leray
18 janvier 2011




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