Le piège mis en place par l’archevêque D’Annunzio pour se débarrasser du pape n’a pas tourné comme il s’y attendait. La sainte qu’il avait fabriquée s’avère bien encombrante. Mais le temps presse et il va tenter un dernier coup de bluff. Il va devoir se révéler à la cardinal Sforza. Contrairement à ce à quoi s’attendaient le frère et la soeur, l’archevêque D’Annunzio ne les emmène pas pour questionner des humains qu’il soupconne de trahison pour le compte de l’Empire vampire, mais sur le lieu du carnage qu’il a préparé. En fait, il a massacré les suivants de Shéhérazade, ces humains qu’elle considère comme sa famille. Les pions de son ultime plan se sont mis en place et l’arrivée d’Esther et de Shéhérazade est pour lui la cerise sur le gâteau. Ils vont tous pouvoir être tués par son armée personnelle.
L’archevêque D’Annunzio pensait avoir tout prévu : des soldats bien armés et un robot pour venir à bout de la vampire. Et c’est toujours dans ces grands moments d’euphorie que tout tourne mal. D’abord, voila ce maudit père Nightroad qui fait irruption et qui détruit son robot. Pour ne rien arranger, il est accompagné par Pétros de l’Inquisition. Ajoutons le père Très et le cauchemar atteint un niveau sans précédent. C’est fini, la déchéance attend l’archevèque, mais avant de baisser les bras, il aura au moins réussi à se débarrasser de cette maudite vampire. Quelques balles d’argent auront été fatales à cette chienne... Sauf que le canon du fusil pointé sur lui signifie peut-être que ce n’était pas la meilleure chose à faire.
Pour une fois, très peu de scènes d’humour dans ce 12e tome. En tout cas, aucune durant la fin du drame mis en scène par Sunao Yoshida. Il va nous transformer Shéhérazade en véritable héroïne de tragédie grecque. Il va aussi faire traîner en longueur son final pour cet épisode qui va faire de soeur Esther une sainte. Le carnage sera ponctué par des réminiscences d’Esther et de Shéhérazade, des moments du bonheur à jamais anéanti par les hommes de l’archevêque. Comme il l’avait déja entamé avec sa saga dans l’Empire vampire, le mangaka nous démontre que ce ne sont pas les vampires, les vrais « méchants » de l’histoire. Shéhérazade est une méthuselah aimant les humains pour son plus grand malheur, pour elle et ses suivants qui finiront massacrés.
L’introduction d’une nouvelle saga s’annonce aussi sous le signe du « gentil vampire ». Quelle évolution depuis le 1er tome où le non mort était présenté comme le pire fléau de l’humanité, le générateur de l’apocalypse. Mais peu à peu, le mangaka a fait un virement à 180°, nous présentant presque les vampires comme un peuple opprimé... presque ? Pas si sûr car Sunao Yoshida semble vouloir nous préparer une petite similitude entre les méfaits des britanniques en Irlande du Nord contre les catholiques et les méfaits des habitants de la perfide Albion sur les vampires de leur île. Mais nous en saurons plus dans le tome 13.
Encore un tome d’anthologie de la saga “Trinity Blood” et un cliffhanger qui nous fait attendre avec impatience le prochain tome.
Trinity Blood (T12)
Scénario : Sunao Yoshida
Dessin : Kiyo Kyujyo
Conception des personnages : Thores Shibamoto Thores
Traducteur : Pascal Simon
Éditeur français : Kana
Collection : Dark
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Date de parution : 3 décembre 2010
Prix : 6,25 €
Numéro ISBN : 2-5050-09996-2
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