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Femme au Gardenia (La)
Film américain de Fritz Lang (1953)
20 avril 2005


Réédition copie neuve

Genre : Drame (qui finit bien !)
Durée : 1h30

Avec Anne Baxter (Norah Larkin), Richard Conte (Casey Mayo), Ann Sothern (Crystal Carpenter), Raymond Burr (Harry Prebble), Jeff Donnell (Sally Ellis), Richard Erdman (Al), George Reeves (Capitaine de Police Sam Haynes), Nat King Cole (lui-même).

Standardiste à Los Angeles, Norah Larkin décide d’accepter l’invitation d’un séduisant portraitiste, dragueur impénitent, alors qu’elle est sous le coup d’une déception amoureuse le jour de son anniversaire.
Après une soirée trop arrosée dans un resto à la mode, « Le Gardénia Bleu », Norah est obligée de faire face à une tentative de séduction trop appuyée... Elle finit par assommer le bel Harry et regagne son domicile.
Le lendemain matin, elle apprend que le vilain séducteur a été assassiné et que l’on recherche une mystérieuse « Femme au Gardenia ».
Ne sachant plus trop si elle est la coupable involontaire ou pas de ce meurtre, elle finit par confier son destin à un journaliste convaincu de son innocence.
Arriveront-ils à convaincre la Police ? Est-elle finalement la meurtrière ou pas ?

La reprise de La Femme au Gardenia de Fritz Lang dans la cadre de la rétrospective consacrée à la diffusion de l’intégrale de sa période américaine (1936-1956) est une aubaine pour le cinéphile.
Réalisé en 20 jours et dans l’urgence, La Femme au Gardenia est de l’aveu même du réalisateur un de ses films les plus venimeux.
En fait, et sous des dehors légers et faciles, Fritz Lang soulignaient dès 1953 certains des aspects quasi schyzophréniques de la société américaine.

Baignant encore dans le bonheur de la victoire sur l’Allemagne Hitlérienne, connaissant une croissance économique sans précédent, fière de ses valeurs et de sa démocratie, on assiste dans ce film à un ballet d’Américains heureux dont finalement les journalistes sont les seuls à sentir poindre à l’horizon un parfum plus désagréable.

Procédant par petites touches, Fritz Lang parle aussi de la Guerre de Corée et de la montée en puissance du pouvoir de la presse -capable d’innocenter un suspect ou de révéler au grand jour un coupable. Car l’intérêt du film est aussi là, ce ne sont pas les forces de l’ordre qui trouveront le meurtrier mais bien un journaliste !

Si la réalisation de Fritz Lang peut paraître assez simple et gentille, c’est qu’elle est surtout et volontairement « grand public ». Malgré cela, nul plan innocent ou involontaire et même quelques audaces (la scène du mirroir brisé par le tisonnier par exemple). Une belle séquence musicale avec une chanson interprétée par Nat King Cole également (cadeau que l’on ne refusera pas) et pour les fans de série TV, Raymond Burr en Harry Prebble, le dragueur au destin fatidique, devrait vous rappeler quelqu’un !

Un film sur l’imperfection de la nature humaine dans un monde idéal -qui ne va pas le rester longtemps.
Un bon Fritz Lang, en somme et c’est déjà beaucoup.

Stéphane Pons

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Blue Gardenia
Réalisation : Fritz Lang
Scénario : Charles Hoffman
D’après une idée de : Vera Caspary

Producteur : Alex Gottlieb

Musique : Raoul Kraushaar
Chanson : Blue Gardenia interprétée par Nat King Cole.
Photographie : Nicholas Musuraca
Costumes : Izzy Berne, Maria Donovan
Décors : Daniel Hall
Effets Spéciaux : Willy Cook
Montage : Edward Mann

Production : Warner Bros (USA), Blue Gardenia Productions (France)
Distribution : Films sans Frontières (France)
Avec le soutien du : CNC (France)
Presse : Vanessa Jerrom & Vanessa Fröchen (Paris)

SITE INTERNET
http://www.films-sans-frontieres.fr/fritz-lang-en-amerique


Stéphane Pons
22 avril 2005



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