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Carnets de Massacre
Shintaro Kago
Imho

1772. Dans la ville d’Edo, les habitants vivent des expériences hors du commun. Iemon est un samouraï, ayant épousé une très belle femme mais pauvre. En cherchant à l’empoisonner pour se remarier avec une riche héritière, il ne réussit qu’à la défigurer par des pustules et autres plaies purulentes. Malheureusement, il se découvre une attirance irrésistible pour la chose que devient sa femme.
Suzume est une putain très recherchée, car capable d’amener à un extase divin ses clients. Pourtant, ce n’est pas un don mais une malédiction. Son ancêtre, pour avoir arraché des langues d’oiseaux, fait subir à ses descendantes une horrible transformation : leur langue devient indépendante et peut atteindre n’importe quel orifice du corps...



Bandaiya Sobei est prêteur d’argent, mais il est réputé pour ses distributeurs de capsules surprises dont le contenu ravit les foules. Toutefois, les distributeurs de capsules ne sont pas des machines mais les femmes et filles des mauvais payeurs.
Kansai est un couturier aux doigts magiques, tout Edo vient se vêtir à l’occidental chez lui. Mais Kansai était aussi un assassin utilisant un art dérivé de la couture, permettant de ligaturer ou de dépecer ses victimes.
Ces vies étranges vont soudain se retrouver plongées dans un cauchemar qui va changer la face de la cité japonaise.

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Shintaro Kago est un célèbre auteur d’éro-guro, des mangas érotiques-grotesques. Le mangaka est un véritable électron libre, qui laisse libre court à son imagination débridée pour inventer des histoires totalement invraisemblables et humoristiques. Toutefois, il faudra surtout avoir l’estomac bien accroché à ses parois pour débuter ses “Carnets de Massacre”. Les deux premières nouvelles, “Iwa & Iemon” et “La malédiction de Suzume” sont particulièrement gores, ne laissant pas le temps au lecteur de reprendre un bol d’air frais salutaire. Shintaro se calme un peu quand il passe à son histoire centrale, regroupant les protagonistes de ses nouvelles précédentes, faussement indépendantes.

Car le dessin de Shintaro Kago est très expressif et un viscère ressemble véritablement à un viscère, à se demander si Iemon n’était pas un de ses ancêtres. Passée cette petite plaisanterie, le mangaka semble inépuisable pour inventer des tortures, des déformations hideuses, et surtout des découpages du corps humain digne d’un cours de biologie appliquée.

Mais revenons à l’humour qui détend l’atmosphère pesante des contes. Shintaro Kago va d’abord utiliser le personnage récurrent du docteur pour lancer quelques traits d’humour, comme l’origine du papier toilette nippon. Il va surtout se déchainer sur la nouvelle “La plus grande invasion de tous les temps”, où vont apparaître les parodies de “Star Wars” et de divers contes nippons.

Si ce manga est interdit aux moins de 18 ans, c’est bien sûr pour le mélange de porno et de gore. Il n’y a vraiment aucune hésitation à avoir car même si le mangaka se paie un gros délire plus qu’autre chose, les images crues dans bien des sens du terme ne sont vraiment pas à mettre entre toutes les mains.

Carnets de Massacre” porte définitivement bien son nom et ravira à la fois les amateurs de gore viscéral et d’humour complètement décalé.


Déconseillé aux moins de 18 ans

Carnets de massacre, 13 contes cruels du Grand Edo
- Auteur : Shintaro Kago
- Traducteur  : Aurélien Estagier
- Éditeur français : Imho
- Format : 147 x 210, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 160 pages
- Date de parution : 26 novembre 2010
- Numéro IBSN : 978-2-915517-58-3
- Prix : 18€


© Edition Imho - Tous droits réservés



Frédéric Leray
16 décembre 2010




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