Se faire passer pour son petit ami devant toute sa famille ! Pire ! Devant sa grand-mère, la véritable matronne de ce clan aux racines menant aux samouraïs de l’ère médiéval. En fait, la famille Jinnouchi fut, un temps, un clan très respecté et encore aujourd’hui, des personnes haut placées lui portent un profond respect. Alors lui mentir ouvertement ? Kenji ne sait pas s’il en aura la force, mais n’osant mettre en défaut Natsuki, il va jouer le jeu. Il va découvrir cette fratrie aux ramifications infinies, allant du pêcheur au flic, en passant par des pompiers et un pro du base-ball. Et un jeune otaku passionné d’ordinateur. Mais aussi un fils prodigue, qui va revenir sans soulever une fague d’enthousiasme, hormis chez Natsuki. Mais le week-end de Kenji va tourner au cauchemar quand, en décryptant un sms, il va en fait créer un virus dans Oz et devenir l’ennemi public numéro 1.
C’est le 9 juin 2010 que sortait sur nos écrans “Summer Wars”. J’avoue avoir été dithyrambique dans ma critique de ce film. Le mélange de virtuel et de réel, une animation magnifique et un scénario très intéressant. Le manga est donc l’adaptation de ce chez-d’oeuvre de l’animation et ce premier tome reprend la première partie du film. Si, évidemment, le monde de Oz est moins mis en avant dans le manga que dans le film, le support papier n’offrant évidemment pas les mêmes possibilités, le scénario du manga est d’une extrême fidélité. Il permet par contre de pouvori un peu plus développer les personnages, sans toutefois inventer quoique ce soit de révolutionnaire, préservant les caractères des héros, ce qui est une excellente chose.
Graphiquement, là aussi, pas de surprises. Même si l’arrivée du père de “Neon Genesis Evangelion” au crayon change légèrement les traits des personnages, le lecteur ayant vu le film n’est pas du tout déstabilisé, reconnaissant aisément tous ceux qui l’avaient amusé, ému, donné des sueurs froides dans le long métrage. On sent bien que le monde de Oz est dessiné pour une édition en couleurs. C’est peut-ête le seul défaut du passage au manga, mais loin d’être rédhibitoire. A noter que le manga est vendu avec deux couvertures : une illustrant le monde réel, nos héros dans un champs de tournesol, l’autre représentant leurs avatars au coeur de Oz.
“Summer Wars” est évidemment une valeur sure, par son scénario passionnant, mélangeant la culture du virtuel et le culte des ancêtres, mais aussi un graphisme à la hauteur de nos attentes.
Summer Wars (T1)
Histoire originale de : Mamoru Hosoda
Dessin : Iqura Sugimoto
Chara design de : Yoshiyuki Sadamoto
Traducteur : Anne Mallevay
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 10 novembre 2010
Numéro ISBN : 2-84965-842-0
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone : Summer Wars, le film
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