Mais avant tout, il faut faire ses courses, et d’abord se faire une réserve de munitions au poste de police... Ah, je ne vous l’ai pas dit ? Rick est flic et par les temps qui courent, pour éviter une balle perdue, le bon vieil uniforme et l’étoile sur le coeur pourraient empêcher un stupide accident. Et le voila parti pour Atlanta, à pieds, à cheval et en voiture. Pas vraiment dans l’ordre mais le tout y sera. Malheureusement, Atlanta n’est pas le havre de paix qu’il attendait, c’est une ville fantome ou plutôt le royaume des zombies. Rick ne devra la vie sauve que grâce à l’intervention de Glenn. Le jeune homme va l’emmener vers le dernier point de résistance locale de l’humanité et finalement, Rick va se dire que la vie réserve parfoit d’excellentes surprises.
C’est en 2003 que cet incroyable trio commence la publication chez Image Comics d’une série qui va marquer définitivement les passionnés de zombies : “The Walking Dead”. Quand Robert Kirkman s’attaque au scénario de cette série fleuve, il travaille déjà pour Image sur deux mini-séries : “Super Patriot” et “Tech Jacket”. Et c’est peu après le lancement d’une véritable série, “Invincible”, qu’il s’attaque à sa première série sur les zombies. Par la suite, il transformera tous les superhéros de chez Marvel en bouffeurs de chair humaine dans les “Marvel Zombies”.
Ce tome 1, “Passé décomposé”, reprend les comics 1 à 6. Étrangement, il reprend la même logique que Alex Garland en 2002 dans son “28 jours plus tard”, avec ce survivant se réveillant dans un hôpital alors que le monde est ravagé par les zombies. Une intro qui fait des petits dans le monde zombiesque puisque en 2004, “Resident Evil : Apocalypse” nous fera exactement le même coup. Mais passé cette première scène, l’ambiance que va imprimé Robert Kirkman est plus proche de “Je suis une légende”, le livre de Richard Matheson pas l’erreur cinématographique, que du dit “Resident Evil”. Pas de super héros, mais un gars ordinaire... Oups un policier ordinaire, qui est parachuté dans un univers cauchemardesque et qui ne pensera qu’à une chose, outre sauver sa peau, retrouver sa femme et son fils. Attention, je parais caricatural mais il faut se méfier des apparences, sous une forme de simplicité, le scénario de Kirkman se veut surtout hyperréaliste, en faisant réagir ses personnages le plus naturellement possible, dans une situation loin d’être naturelle.
D’où vient la contamination ? Mystère, et c’est bien logique car ce n’est pas vraiment la préoccupation première de Rick. Et même après avoir retrouvé sa femme et son fils, il ne pensera qu’à leur survie. Toutefois, pour bien compliquer les choses, Robert Kirkman nous crée un petit triangle amoureux, ou plutôt un amour impossible avec le retour de Rick. Et la nature humaine dans sa parfaite horreur est très bien dépeinte par le scénariste, qui nous prouve que l’égoisme prend le pas même dans les pires situations.
Et si “Walking Dead” est si saisissant, c’est aussi grâce au remarquable travail des deux dessinateurs : Tony Moore et Charlie Adlard. Découvert grâce à son travail sur “Battle Pope”, Tony Moore s’était déjà associé à Kirkman avant de se lancer dans l’aventure “Walking Dead”. Contrairement à ce qu’annonce la couverture de ce premier tome, Charlie Adlard n’a rejoint l’aventure “Walking Dead” qu’à compter du volume 7 du comics, soit le tome 2 de l’édition française. Certes classique avec un côté cartoon, le dessin de Moore n’en est pas moins d’excellente qualité, avec des personnes très expressifs et des zombies réellement dignes de ce nom, même si ce ne sont souvent que des faire-valoir des héros, n’intervenant que pour accentuer ou leur courage ou le dramatique d’une scène. Sans en rajouter dans le gore, Moore nous rappelle toutefois que nous sommes bien dans une BD d’horreur où quand un zombie vous mord, c’est pour en rapporter une bonne quantité de chair.
La série “Walking Dead” vous met directement dans l’ambiance et ne vous laissera aucun temps mort.
(T1) : Passé décomposé
Série : Walking Dead
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Tony Moore et Charlie Adlard
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Dépôt légal : 6 juin 2007
Format : 173x264 mm
Pagination : 144 pages couleurs
Prix public : 12,90 €
Numéro ISBN : 2-7560-0912-4
A lire sur la Yozone :
Walking Dead (T1) Passé décomposé
Walking Dead (T2) Cette vie derrière nous
Walking Dead (T3) Sains et saufs
Walking Dead (T4) Amour et mort
Walking Dead (T5) Monstrueux
Walking Dead (T6) Vengeance
Walking Dead (T7) Dans l’Oeil du Cyclone
Walking Dead (T8) Une vie de souffrance
Walking Dead (T9) Ceux qui restent
Walking Dead (T10) Vers quel avenir ?
Walking Dead (T11) Les Chasseurs
Walking Dead (T12) Un monde parfait
Walking Dead (T13) Point de non-retour
Walking Dead (T14) Piégés !
Walking Dead (T15) Deuil et Espoir
Walking Dead (T16) Un vaste monde
Walking Dead (T17) Terrifiant
Walking Dead (T18) Lucille...
Walking Dead (T19) Ezéchiel
Walking Dead (T20) Sur le sentier de la guerre
Walking Dead (T21) Guerre totale
Walking Dead (T22) Une autre vie
Walking Dead (T23) Murmures
Walking Dead (T24) Opportunités
Walking Dead (T25) Sang pour Sang
Walking Dead (T26) L’appel aux armes
Walking Dead (T27) Les Chuchoteurs
Walking Dead (T28) Vainqueurs
Walking Dead, Art Book
Walking Dead : Le guide de A à Z
Charlie Adlard – Art Book
La fin des « Walking Dead »
A voir sur la Yozone :
Le Yo-Welcome de Charlie Adlard
Interview Charlie Adllard « Un monde parfait » 15 novembre 2010
Interview Charlie Adllard « Point de non retour » 16 mars 2011
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