Maryvonne Ripert met en scène dans le récit initiatique qu’est « Metal Melodie », une jeune fille, Luce, jeune gothique de 16 ans et Inès, sa mère, journaliste de qualité qui ne parle jamais de son passé. L’appartenance culturelle de Luce n’est ici prétexte qu’au titre (dans l’espoir d’accrocher quelques jeunes généralement peu enclins à ce genre de lecture ?) et à l’énumération de préjugés rabâchés qui feront se hérisser les vrais métalleux… Mais passons car là n’est vraiment pas le sujet.

Luce et Inès s’évitent de plus en plus, tout tourne au conflit entre elles. Un soir, Luce rentre chez elle et trouve la maison vide avec juste un mot sur son bureau : sa mère est partie en Australie pour 4 mois, elle a tout prévue pour que Luce ne manque de rien, mais elle coupe les ponts pour quelques temps. Luce se sent abandonnée et trahie. Révoltée, elle décide de faire une méga soirée et se retrouve avec des amis, des squatteurs… Et le fils de la voisine qui vient se plaindre. Passé le premier mois de liberté, avec une jeune SDF qui n’a pas quitté la maison depuis la première soirée et le fils de la voisine qui a fini dans son lit, la jeune fille finit par se demander ce qui arrive à sa mère qui n’a toujours pas donné de nouvelles. Le déclencheur sera une lettre, qui ne vient pas d’Australie, mais d’Espagne.
Luce se lance alors sur les traces de sa mère et explore, pour ce faire, le passé de celle-ci. De surprises en découvertes, elle va apprendre à connaître sa mère et échouer en Espagne, à Grenade, désargentée et déprimée. Aidée d’un tenancier de bar, qui va lui fournir un travail, d’une maîtresse femme danseuse de flamenco, qui lui propose un toit, et d’un jeune clarinettiste qui lui apprendra l’amour, Luce va d’abord se trouver avant de retrouver sa mère.

« Metal Melodie » est un tout petit livre, qui se lit très rapidement et avec délice. Une petite chose forte et intense. Une histoire belle aussi, qui raconte la vie telle qu’elle est souvent : pas vraiment triste, mais pas tout à fait heureuse non plus et où, pour vivre ce que l’on est, il faut se battre au jour le jour.
À noter : une couverture très esthétique qui donne un charme supplémentaire au livre.

Titre : Metal Melodie (2010)
Auteur : Maryvonne Rippert
Couverture : Éditions Milan – Bruno Douin
Éditeur : Éditions Milan
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 211
Format (en cm) : 14 x 20
Dépôt légal : février 2010
ISBN : 9782745938671
Prix : 9,50 €