Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Signs
Film américain de M. Night Shyamalan (2002)
Sortie nationale le 16 octobre 2002


Genre : thriller fantastique sur fond de science-fiction
Durée : 1h45

Avec Mel Gibson (Révérend Graham Hess), Joaquin Phoenix (Merrill Hess), Cherry Jones (Agent Caroline Paski), Rory Culkin (Morgan Hess), Abigail Breslin (Bo Hess), M. Night Shyamalan (Ray Reddy), Patricia Kalember (Colleen Hess), Ted Sutton (Cunningham), Merritt Wever (Tracey Abernathy), Lanny Flaherty (Mr Nathan), Marion McCorry (Mme Nathan), Michael Showalter (Le type dans le bureau de recrutement de l’armée)...

Graham Hess (Mel Gibson) était pasteur à Buck County, une bourgade située dans la campagne près de Philadelphie, avant qu’il ne décide d’abandonner sa charge suite à la mort tragique de sa femme. Avec l’aide de son frère Merill (Joaquin Phoenix), qui, depuis, s’est installé dans la maison jouxtant la sienne, il s’occupe de sa ferme et de l’éducation de ses deux enfants, Morgan et Bo. Un matin, réveillé par les aboiements des chiens et les cris des enfants, il se précipite dans son champs de maïs et découvre d’immenses traces en forme de cercles gigantesques au milieu de sa plantation. Croyant à une blague de mauvais goût, l’ancien pasteur fait appel à la police pour qu’elle constate les dégâts et mette un terme aux agissements de ses voisins à l’humour discutable. Mais très vite, des événements mystérieux viennent troubler la quiétude de la maisonnée. La petite Bo trouve que l’eau a un drôle de goût, les chiens deviennent agressifs et la maison reçoit la visite nocturne d’un rôdeur invisible.

Après le film de fantôme (« Sixième sens ») et l’univers des comic-books (« Incassable »), Manoj Nelliyattu Shyamalan décide de se pencher sur le thème de l’invasion extraterrestre pour tisser le canevas d’un de ces drames fantastiques dont il a le secret. En effet, pas question ici d’une grosse production à effets spéciaux digitalisés et artifices pyrotechniques du genre de « Independance Day » mais plutôt d’une « Guerre des mondes » à dimension humaine, le point de vue de la famille d’un homme de foi, terrassé par le doute, qui se retrouve soudainement confrontée à l’inimaginable, l’invasion de la Terre par des créatures d’un autre monde.
Toujours aussi hitchcockien dans son approche, Shyamalan prend son temps et installe, sur le faux rythme qui le caractérise, les éléments du mystère. La découverte des « Crop Circles » (loin d’être un mythe ce type de « manifestations » a pu être observé à de nombreuses reprises au 4 coins du globe), le changement du comportement des animaux domestiques, les astucieux flash-backs venant peu à peu faire le jour sur les circonstances de la mort de Colleen, à la fois mère et épouse, et expliquer le désarroi qui depuis étreint la petite famille, tout contribue à la montée progressive du suspens.
Superbement soutenu par la partition aux sonorités hitchcockiennes de James Newton Horward et par la qualité de l’interprétation, Mel Gibson et Joachim Phoenix en tête (à noter également la présence de M. Night Shyamalan dans un rôle dépassant le stade de la simple apparition, et celle de Rory Culkin, le petit frère de l’autre), le réalisateur parvient, une nouvelle fois, à happer le spectateur dans son inquiétant récit au moyen d’une mise en scène d’une étonnante sobriété.
Formidablement simple et efficace dans sa narration, il fait naître la terreur de la suggestion et nourrit l’effroi par le biais d’un simple poste de télévision devenu l’ultime lien de la famille Hess, désormais recluse dans la maison, avec le drame à échelle planétaire qui se joue au dehors. Impliqués, au même titre que les protagonistes découvrant les images, il nous amène à nous interroger, à tenter d’imaginer comment nous réagirions en pareilles circonstances.

Mais attention, ne nous trompons pas. Si l’invasion d’extraterrestres hostiles est le fil conducteur de « Signs », son propos n’en fait pas tout à fait un film de science-fiction. Shyamalan aime avant tout raconter des histoires où le surnaturel débarque dans le quotidien d’individus ordinaires (vous, moi) et « Signs » ne déroge aucunement à cette règle.

Certes, les inconditionnels purs et durs de thématique SF risquent de rester sur leur faim, ce qui n’empêche ce nouveau long-métrage du surdoué indien d’Hollywood de tenir toutes ses promesses et de nous offrir une nouvelle leçon de cinéma d’un conteur hors-norme.

10 septembre 2002

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Signs

Réalisation : M. Night Shyamalan
Scénario : M. Night Shyamalan

Producteurs : Frank Marshall, Sam Mercer, M. Night Shyamalan
Producteurs exécutifs : Kathleen Kennedy, Jose L. Rodriguez

Musique originale : James Newton Howard
Image : Tak Fujimoto
Montage : Barbara Tulliver
Distribution des rôles : Douglas Aibel, Diane Heery
Création des décors : Larry Fulton
Direction artistique : Keith P. Cunningham
Décorateur de plateau : Douglas A. Mowat
Création des costumes : Ann Roth
Son : Richard King
Effets visuels : Victor Schutz, Eric Brevig, Stefen Fangmeier

Production : Blinding Edge Pictures, The Kennedy/Marshall Company, Touchstone Pictures
Effets spéciaux : Industrial Light & Magic (ILM)


Bruno Paul
9 septembre 2002



JPEG - 12.1 ko



JPEG - 8.4 ko



JPEG - 8.7 ko



JPEG - 6.5 ko



JPEG - 7 ko



JPEG - 5.4 ko



JPEG - 7.1 ko



JPEG - 4.8 ko



Chargement...
WebAnalytics