Genre : Thriller noir
Durée : 2h00
Avec Casey Affleck (Lou Ford), Jessica Alba (Joyce Lakeland), Kate Hudon (Amy Stanton), Ned Beatty (Chester Conway), Elias Koteas (Joe Rothman), Om Bower (Le shérif Bob Maples), Simon Baker (Howard Hendricks), Bill Pullman (Billy Boy Walker), Brent Briscoe (Bum/L’étranger), …
Un film noir tourné en plein soleil, ça vous tente ? Et bien, n’hésitez plus. « The killer inside me » n’est autre que l’adaptation du roman de Jim Thompson, édité en France sous le titre « Le démon dans la peau ». Autrement dit du très noir. L’histoire de Lou Ford, l’adjoint du shérif d’une petite bourgade du Texas dont l’existence va peu à peu basculer dans la folie meurtrière.
Tout commence quand le shérif Bob Maples (Om Bower) demande à Lou (Casey Affleck) de rendre visite à Joyce Lakeland (Jessica alba). Le Maire voit en effet d’un mauvais œil la liaison que son fils entretien avec cette prostituée installée depuis peu aux abords de la ville. Mais Lou à beau être un pilier de la communauté, il n’en a pas moins quelques problèmes avec l’autorité et les femmes. Missionné pour demander à Joyce de mettre un terme à ses activités, ou de quitter la ville, il fini dans son lit et revient chaque jour tuer son temps libre dans les bras de la belle. Lou est amoureux de Joyce et Joyce est amoureuse de Lou. Le flic et la pute, d’une petite ville Texane, ensemble, pour la vie.
Cela aurait pu être une belle histoire romantique. Malheureusement ces instants de bonheur ont fait remonter à la mémoire de Lou des souvenirs d’enfance volontairement oubliés. Pris d’une rage vengeresse d’une violence inouïe, Lou s’acharne alors à détruire tout ce qui pourrait les lui rappeler.
La grande force du roman était d’être racontée à la première personne. Un lien empathique que Michael Winterbottom reconduit par le biais d’une voix off. La voix un tantinet nasillard et à côté de la plaque de Casey Affleck qui communique, tout au long du film, les impressions et réflexions du flic devenu serial-killer. Car forcément, un meurtre en entraine un autre, et Lou Ford a depuis basculé de la quête vengeresse à la logique de survie. L’effet paradoxale de cette narration « dans la tête du tueur » est d’amener le spectateur à éprouver de la sympathie pour le monstre alors qu’il prépare, manigance ou commente froidement ses passages à l’acte les plus barbares.
L’habillage est à la hauteur de son contenu, c’est-à-dire maitriser de bout en bout. « The Killer Inside Me » est à la fois une immersion dans la tête du tueur et dans une petite ville du Texas des années 50. La photo est belle, les ambiances soignées, et même si comme moi, vous n’éprouvez pas de sympathie pour Lou, tout simplement parce que Casey Affleck, l’acteur fluet à la voix fluette et à la tête de fourbe vous agace, il faut reconnaitre qu’une bonne histoire avec de bons personnages et un bon réalisateur, ça donne généralement du bon cinéma.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Michael Winterbottom
Scénario : John Curran d’après le roman de Jim Thompson
Producteurs : Chris Hanley, Bradford L. Schlei, Andrew Eaton
Producteurs exécutifs : Lily BrightChad Burris, AAlan Liebert, Randy Mendelsohn, Fernando Sulichin
Coproducteur : Susan Kirr
Image : Marcel Zyskind
Décors : Rob Simons, Mark Tildesley
Costumes : Lynette Meyer
Musique originale : Melissa Parmentier, Joel Cadbury
Distribution des rôles : Mary Vernieu, JC Cantu
Montage : Mags Arnold
Production : Hero Entertainment, Stone Canyon/Muse/Reveolution, Wild Bunch, Curiously Bright Entertainment & Indion Entertainment Group
Distribution : Mars Distribution
Relation presse : Moonfleet
INTERNET
Le site du distributeur : http://ww.marsdistribution.com
