Genre : Science fiction, horreur
Durée : 1h47
Avec Adrien Brody (Royce), Topher Grace (Edwin), Alice Braga (Isabelle), Walton Goggins (Stans), Oleg Taktarov (Nikolai), Laurence Fishburne (Noland), Danny Trejo (Cuchillo), Ozawa Changchien (Hanzo), Mahershalalhashbaz Ali (Mombasa), Carey Jones (Tracker Predator / Falconer Predator), Brian Steele (Berzerker Predator), Derek Mears (Classic Predator), ….
Oubliez les deux « Alien vs Predator ». La 20th Century Fox a fini par comprendre qu’elle s’était fourvoyée en misant sur des adaptations de jeu vidéo inspirés par l’hypothétique affrontement de ces deux croquemitaines d’outre espace. Alors que de son côté Riddley Scott planche sur une double préquelle de « Alien » (prévues pour 2011 et 2012), le studio a fait appel à un fan de la première heure pour relancer la carrière cinématographique de la créature de John McTiernan (cf. « Predator » et Stan Winston.
C’est ainsi que Robert Rodriguez a vu débarquer, il y a quelques mois, les pontes du studio dans son ranch d’Austin au Texas, avec le script d’un « Predator 3 » qu’il avait rédigé 16 ans plutôt (son premier boulot en arrivant à Hollywood). Déjà à l’époque, autrement dit en 1994, 4 ans après la séquelle de Stephen Hopkins, Rodriguez désirait renouer avec le climax claustrophobe et paranoïde du premier opus. Autant dire que 16 ans plus tard « Alien vs Predator » et son « Requiem » n’ont pu que le conforter dans sa position.
Le film ne s’était pas fait en 1994. Depuis de l’eau à couler sous les ponts et si on sait Robert Rodriguez capable du meilleur comme du pire, on sait qu’on peut lui faire confiance sur le registre de la série-B horrifique (« The Faculty », « Une nuit en enfer », « Planète Terreur »). Et c’est ce que vont faire les décideurs de la Fox en lui confiant la production du projet. Déjà très occupé par son autre bébé, le très attendu « Machete » (dont la sortie est prévue en France au mois de novembre), le cinéaste texan confie alors la réécriture du scénario à Alex Litvak et Michael Finch et la mise en scène à Nimrod Antal (le réalisateur des très bons « Kontroll » et « Motel »). Quant au tournage et la post production, ils ont lieux en partie à Austin (en terre Rodriguzienne, donc), sous l’égide de Troublemaker Studios, la société de production que Robert Rodriguez a monté en l’an 2000 avec Elizabeth Avellàn.
Comme le film de John McTiernan, l’action se déroule dans la jungle. Mais pas n’importe quelle jungle. La jungle hostile d’une planète extraterrestre sur laquelle vient d’être littéralement parachuté un groupe d’humains. Bon, c’est vrai, pas n’importe quels humains. Ils ne se sont jamais vu, ne se rappellent pas comment ils ont échoués là, mais qu’ils soient mercenaires, soldats, guérilléros, yakusas ou tueurs en en série, se sont tous de sérieux adversaires pour les Predators dont cette fameuse jungle est le terrain de chasse…
Introduction choc (un réveil en chute libre) pour un thriller d’aventure et de science fiction mené tambour battant, le film de Nimrod Antal est à la hauteur de ses prétentions (cf : La présentation du film par Robert Rodriguez). Une série B jubilatoire et décomplexée qui propose une galerie de personnages hauts en couleurs et s’inspire directement du concept du « Predator » originel pour mieux se l’approprier.
On fait tout d’abord connaissance avec une première nouveauté : les chiens des Predators. Puis on découvre que le Predator solitaire « classique » a été supplanté par des créatures encore plus puissantes, plus implacables et spécialisées qui chassent désormais en groupe de façon organisés.
Côté actions et gros flingues, on est effectivement gâtés. Outre nos héros humains, équipés de leurs armes de prédilections, l’équipement Predator s’est également enrichi de nouveaux gadgets. À noter qu’en plus des chiens et des nouveaux Predators, comme le fauconnier et le maître chien, le film de Nimrod Antal introduit une surprenante créature : le Ram Runner.
Mais au-delà de l’armement futuriste, de la jungle extraterrestre (flippante à souhait) et des monstres, la réussite de « Predators » repose sur la mise en avant de ses personnages, humains et Predators, et l’humour second degré omniprésent d’un bout à l’autre du métrage.
Si les plus aficionados d’entre nous, frustrés depuis des lustres, regretterons que ce nouvel opus ne soit pas plus débridé côté violence (quoi que, ça charcle quand même), ne boudons pas bêtement notre plaisir.
Ce « Predators » PG-13 de Nimrod Antal est bel et bien le fun film de fans pour fans que nous attendions depuis longtemps.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Nimród Antal
Scénario : Alex Litvak et Michael Finch d’après les personnages de Jim Thomas et John Thomas
Producteurs : Elizabeth Avellan, John Davis, Robert Rodriguez
Coproducteur : Bill Scott
Producteur exécutif : Alex Young
Musique originale : John Debney
Image : Gyula Pados
Montage : Dan Zimmerman
Distribution des rôles : J.C. Cantu, Mary Vernieu
Création des décors : Caylah Eddleblute , Steve Joyner
Décorateur de plateau : David Hack
Création des costumes : Nina Proctor
Maquillage : Howard Berger, David A. Brooke, Jake Garber, Gregory Nicotero, Ermahn Ospina
Son : Paula Fairfield
Effets spéciaux : Michael Broom, Joe Montenegron, Gregory Nicotero
Cascades : Jeremy Fitzgerald
Production : Twentieth Century Fox Film Corporation, Troublemaker Studios, Davis Entertainment
Distribution : 20th Century Fox (2010) (France) (cinéma)
Relation presse : Alexis Rubinowicz et Emilie Gruyelle
LIEN(S) YOZONE
=> Le film annonce
=> La présentation du film par Robert Rodriguez
=> Les portraits des protagonistes humains
=> Predator de John Mc Tiernan (1987)
INTERNET
Le site officiel : http://www.predators-lefilm.com
