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Life (T13)
Keiko Suenobu
Kurokawa

Tous les élèves de seconde sont rassemblés dans le gymnase. Le directeur semble très fier de lui car quelqu’un a une déclaration importante à faire. Et c’est une Hirose en fauteuil roulant qui fait son apparition. Ce que la jeune fille a à dire est réellement explosif : elle s’excuse officiellement devant ses camarades d’être à l’origine de la maltraitance sur Ayamu et demande que l’on pardonne à ses amies qu’elle a entrainées avec elle dans cette folie. Ayamu n’en croit pas ses oreilles. Hirose vient de laver purement et simplement Manami de toutes les charges qu’on aurait pu lui mettre sur le dos. Mais cette situation convient trop au directeur qui peut maintenant faire amende honorable devant le père de Manami. Et pourtant, une professeure refuse ce mensonge éhonté. Mme Hiraoka compte bien recueillir assez de témoignages pour que la véritable coupable paie.



Mme Hiraoka a une certaine idée de son rôle d’enseignante. Certains pourraient la trouver utopiste dans un monde où l’argent est roi. Mais elle croit en des valeurs qu’une institutrice lui a inculquées et en déposant un rapport accablant sur Manami sur le bureau de son directeur, elle pense qu’elle n’a fait que son devoir d’enseignante. Il faut dire qu’elle se reproche toujours son inaction face aux attaques qu’a dues subir Ayama. Mais Mme Hiraoka est bien une utopiste et le monde est véritablement pourri par le pouvoir de l’argent, et elle va apprendre cette leçon a ses dépends. Toutes les amies que se fait Ayamu doivent-elles subir une forme de malédiction ? La jeune fille doit-elle encore perdre une alliée ? Le destin s’acharne contre elle.

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Ce 13e tome de “Life” ne portera finalement pas chance à notre pauvre héroïne. Qui y a-t-il de pire que de voir le bonheur se rapprocher pour mieux vous être de nouveau dérobé ? Keiko Suenobu est tout de même particulièrement perverse avec son héroïne, elle joue avec elle comme un chat joue avec une souris, lui donnant un espoir pour mieux lui retirer. Ayamu va véritablement passer par tous les stades des sentiments. De l’euphorie au début de ce tome, mais tiraillée entre Miki et son nouvel amour. Puis le choc, la surprise provoquée par le mea culpa de Hirose, la colère devant son incapacité à aider la jeune fille, et pour finir le désespoir avec le départ de Mme Hiraoka.

Keiko Suenobu continue de nous dépeindre un système scolaire totalement pourri, noyauté par le fric, un système d’écoles privées où la réussite varie selon le nombre de zéros sur le compte bancaire des parents. Peu importe comment le vivent les élèves, ce qui prévaut ce sont les dons des riches parents. Entre un directeur d’école qui préfère une atmosphère délétère dans ses classes qu’accuser la fille d’un riche industriel, et un rectorat d’académie mutant les professeurs au bon vouloir des gens de pouvoir, Suenobu s’attaque au système scolaire tout autant qu’à la fragilité des élèves nippons. Maltraitance, corruption, rien ne leur est épargné et cela ne nous rassure pas vraiment sur le système japonais où les élèves sont considérés comme des carnets de chèques.

13, un chiffre symbolique, mais qui signifiera le retour au stress et à la déprime pour la pauvre Ayamu. Quel sort lui réserve encore le destin et Keiko Suenobu ? A suivre en septembre.


Life (T13)
- Auteur : Keiko Suenobu
- Traducteur  : Olivier Sart
- Éditeur français : Kurokawa
- Date de Parution  : 1er juillet 2010
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176 pages
- Numérotation ISBN : 2-35142-308-0
- Prix public : 6,50 €


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Frédéric Leray
16 juillet 2010




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