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Couronne des Sept Royaumes (La) – T9 : L’Alliance Sacrée
David B. Coe
J’Ai Lu, Fantasy, roman traduit de l’anglais (États-Unis), fantasy, 416 pages, décembre 2009, 8€

Le Tisserand, celui à la tête de la conspiration qirsi, a décidé de se montrer en plein jour et de passer à l’offensive.
Les royaumes eandi sont en guerre les uns contre les autres, s’affaiblissant entre eux et faisant donc les affaires du Tisserand. Avec ses troupes, il n’aura plus qu’à balayer les forces restantes pour s’adjuger le pouvoir dans les sept royaumes et ainsi libérer les Qirsi, les détenteurs de la magie, de la domination des Eandi.



Le titre du cycle, Winds of the Forelands, est devenu en français La Couronne des Sept Royaumes, référence évidente au Trône de Fer de George R.R. Martin, avec son Royaume des Sept Couronnes.
Dans la présentation de l’auteur, l’éditeur n’hésite d’ailleurs pas à le placer dans sa droite lignée.
Reconnaissons que si David B. Coe s’est inspiré de l’œuvre de George R.R. Martin, il est loin d’afficher la même ambition. Son cycle ne soutient pas la comparaison avec la monumentale saga du Trône de Fer (voir L’Intégrale 1, 2 et 3). Mieux vaut donc éviter de vanter les mérites de l’un par rapport à l’autre, sous peine de voir la balance des positifs largement pencher en faveur du trône forgé à partir d’épées.
Toutefois, un bon point pour David B. Coe : avoir vu moins grand et avoir achevé La Couronne des Sept Royaumes.

Comme dans « L’Armée des Ombres », le livre débute par la galerie impressionnante des personnages, qu’il vaut mieux sauter et dont on ne se servira que suivant les besoins.
Comme le dénouement est proche, « L’Alliance Sacrée » étant la première partie du dernier volume de la série, l’action remplace les intrigues de cour et autres tournées des royaumes tirant en longueur.

Ici, David B. Coe fait la part belle aux batailles. D’une part, celles opposant les Eandi et se livrant à la force du poignet, et de l’autre, celles où le Tisserand, à la tête de quelques dizaines de Qirsi, emploie la magie pour mieux massacrer l’opposant.
D’un côté, l’issue est indécise, alors que de l’autre, rien ne semble pouvoir arrêter cette puissance aveugle et nourrie de rancœur.

On peut trouver tout cela un peu facile : les dirigeants eandi se laissent manœuvrer comme des débutants ; le Tisserand se sert des pouvoirs de ses partisans, les nouant ensemble pour les amplifier, et balaye les adversaires comme des fétus de paille.
Le seul moyen de le contrer réside dans la fidélité à la cause eandi d’un Qirsi, lui aussi tisseur. C’est d’ailleurs là que réside l’intérêt du dernier tome « La Pacte des Justes », annonciateur d’autres batailles d’ampleur.

On retiendra surtout la violence animant les pages de « L’Alliance Sacrée », plutôt que ses personnages sans grand relief et qui n’imprègneront guère longtemps notre mémoire.
Pas comme les Lannister, les Stark…

Il n’en reste pas moins que ce roman se lit sans déplaisir et qu’il n’y a pas besoin d’avoir lu les tomes précédents pour apprécier un peu de baston.
Bien sûr, ceux qui n’en auront pas manqué une seule ligne seront les plus à même d’appréhender toutes les subtilités de trahisons datant de quelques épisodes auparavant.

Donc, pour les fans de La Couronne des Sept Royaumes !


Titre : L’Alliance Sacrée (première partie de Weavers of War, 2007)
Série : La Couronne des Sept Royaumes (Winds of the Forelands), tome 9
Auteur : David B. Coe
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Sophie Troubac
Première édition française : Pygmalion Fantasy (2008)
Couverture : Renaud Bec
Éditeur : J’Ai Lu
Collection : Fantasy
Site Internet : Roman (Site éditeur)
Pages : 416
Format (en cm) : 11 x 17,8 x 2,2
Dépôt légal : décembre 2009
ISBN : 978-2-290-01861-3
Prix : 8 €



Également sur la Yozone :
- T5 : « Les Fruits de la Vengeance »
- T7 : « L’Armée de l’Ombre »
- Une autre chronique du T9 : « L’Alliance Sacrée »


François Schnebelen
15 juillet 2010


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Illustration de Renaud Bec



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