Le moment approche mais Ando ne sait toujours pas où il pourra agir. Afin de pouvoir prendre tous les risques nécessaires sans mettre en danger la vie de son frère, il le convint de partir en voyage avec sa petite amie. Ando est convaincu qu’il pourrait ne pas en revenir vivant, sans compter les dégâts que son pouvoir occasionne sur son corps. Mais le véritable danger vient surtout du propriétaire du Duce. Depuis qu’Ando a tenté de faire échouer leur plan à la station service, celui-ci est convaincu que le garçon doit être éliminé avant qu’il ne réussisse à discréditer Inukai. Et malgré l’ordre de le laisser tranquille, le colosse décide d’intervenir et s’attaque directement au garçon. Pouvoir contre pouvoir ! Quelle est donc cette force télékinétique que le patron du café a bien pu utiliser sur le gamin à la station service ? Ce pouvoir a-t-il le même défaut que le sien, limité par la distance ? Ando va devoir jouer très serrépour s’en tirer vivant.
L’affrontement final s’annonce, mais avant de faire face à Inukai, Ando doit combattre le bras droit que cette incarnation du mal. Ando est obligé de s’impliquer physiquement, il n’a plus d’autres options que de lutter pour survivre et peut-être même tuer. Le garçon a bien changé depuis le tome 1. Sa lâcheté, son refus de s’impliquer, tout cela a volé en éclats. Maintenant, il est convaincu d’être le seul capable d’arrêter la folie furieuse engendrée par Inukai. Megumi Osuga a respecté une des règles de base du shonen, créer un héros imparfait qui va évoluer tout le long du récit pour s’approcher de la perfection, en tout cas de l’idée du « héros » en rapport avec son devoir. Ando n’a pourtant rien d’un héros, mais par obligation, pour sauver ses amis, il va se surpasser comme dans ce combat contre le patron du Duce.
Si le duel ente Ando et l’âme damnée d’Inukai monopolise plus de la moitié de ce tome, Megumi Osuga n’en oublie pas de montrer les dégâts de l’endoctrinement des membres des Grasshoppers. Les dégâts collatéraux se multiplient, des innocents se voient obligés d’atteindre des extrémités qu’ils n’imaginaient même pas. Sans oublier le petit côté sadique du mangaka, car enfin, Ando se bat contre Inukai mais Anderson père ne vaut pas vraiment mieux que son opposant. En fait, il n’y a pas de juste cause pour nos héros. Leur seule raison de se battre est d’éviter un carnage, mais aucunement de soutenir l’un des deux partis. C’est bien là l’intérêt de ce manga qui échappe à un manichéisme trop facile.
La fin approche, l’affrontement tant attendu va inévitablement avoir lieu, mais ce ne sera pas sans conséquence. A suivre en aout.
Le Prince des Ténèbres (T6)
Auteur : Megumi Osuga
D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino et Nathalie Bougon
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 10 juin 2010
Numéro IBSN : 2-35142-521-3
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Le Prince des Ténèbres (T1)
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Le Prince des Ténèbres (T3)
Le Prince des Ténèbres (T4)
Le Prince des Ténèbres (T5)
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