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Rabia
Film espagnol mexicain colombien de Sébastian Cordero (2009)
2 juin 2010

****



Genre : Thriller
Durée : 1h35

Avec Martina García (Rosa), Gustavo Sánchez Parra (José María), Bollaín (Marimar Torres), Àlex Brendemühl ( Álvaro Torres), Concha Velasco (Mme Torres), Xabier Elorriaga (Mr Torres), ….

Pour Rosa et José-Maria, deux immigrés sud-américains à Madrid, c’est le coup de foudre. Mais leur romance tourne court quand José-Maria tue accidentellement son chef de chantier. Obligé de se cacher pour échapper à la police, il se réfugie à l’insu de tous dans la grande maison bourgeoise où Rosa travaille comme domestique….

Si la carrière de réalisateur de Guillermo Del Toro était, jusqu’à récemment, suspendue aux retards de la mise en chantier de « Bilbo, le Hobbit » (le réalisateur mexicain s’étant depuis retiré du projet et lorgnerait déjà vers une nouvelle adaptation de « Van Helsing »), ses réussites en tant que producteur s’enchainent à un rythme soutenu. Hasard du calendrier, ce n’est pas moins de 2 de ses productions qui déboulent sur les écrans français au mois de juin : « Rabia » du cinéaste équatorien Sebastian Cordero et « Splice » de Vincenzo Natali. Si ce dernier est clairement estampillé SF, et plus précisément perversions scientifiques, le film de Cordero, avec qui Del Toro signe sa 3e collaboration, est une petite perle inclassable.

Introduit comme une romance d’expatriés en terre étrangère, « Rabia » (rage en français) prend une autre tournure quand José-Maria commet l’irréparable. Le récit, désormais réduit à un huis-clos avec une histoire d’amour en stand-by, se joue alors des codes pour conjuguer film social, chronique acide d’une famille de la grande bourgeoisie madrilène déchue et thriller anxiogène. Car si nos deux amoureux ont effectivement fait l’amour passionnément, ils se connaissent à peine, et de sa position de voyeur invisible, José-Maria ne peut que constater à quel point la nouvelle de la mort de son contremaitre a déstabilisé sa bien aimée. Chaque jour plus désespéré de ne pouvoir communiquer avec Elle, sa dernière attache avec sa vie d’avant son incarcération volontaire, il tente, en dépit de leur promiscuité, de relancer leur idylle sur le mode la relation à distance, via une autre ligne téléphonique de la maison. Mais il est déjà trop tard, et le film, subtilement protéiforme sans jamais perdre en cohérence, se dote peu à peu d’une ambiance fantastique pour illustrer la lente métamorphose de l’homme, reclus depuis des mois dans les recoins infestés par les rats du manoir, et nous préparer à un final des plus tragiques.

Maitrisé de bout en bout, de l’écriture au choix du casting, de la direction d’acteurs à la photo, de son design sonore à sa mise en scène, « Rabia » est un film virtuose, tout simplement.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Rabia

Réalisation : Sebastián Cordero
Scénario : Sebastián Cordero d’après le roman de Sergio Bizzio

Producteurs : Álvaro Augustín, Rodrigo Guerrero, Eneko Lizarraga, Bertha Navarro, Guillermo del Toro
Producteur s exécutifs : Andrés Calderón, Cristian Conti, Elena Manrique, Andres Mardones, Jaime Ortiz de Artiñano, Javier Palomo, Michel Ruben, Guadalupe Balaguer Trelles

Musique originale : Lucio Godoy
Image : Enrique Chediak
Montage : David Gallart
Création des décors : Eugenio Caballero
Création des costumes : Eva Arretxe

Production : WAG, Dynamo, Montfort Producciones, Telecinco Cinema, Tequila Gang
Distribution : Haut et Court

Relation presse : Moonfleet

LIEN(S) YOZONE

=> Le film annonce


INTERNET

Le site de Haut et Court : http://www.hautetcourt.com/



Bruno Paul
2 juin 2010



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