Le monde n’a pu échapper au feu nucléaire. L’humanité se réveille au milieu d’un cauchemar, des territoires sous la dictature de groupes, des bandes armées pour qui leurs frères et sœurs ne sont que des marchandises. Dans cet univers erre un homme en quête de vengeance, un guerrier à la recherche d’un homme possédant 7 cicatrices sur le torse. Cet homme se nomme Rei, l’héritier du Nanto Suichoken, l’école de l’oiseau aquatique du Nanto. Peu importe les méthodes utilisées, peu importe s’il est en train de devenir un monstre. Rei n’a qu’une obsession en tête : retrouver sa sœur Aili et venger la mort de ses parents en massacrant l’homme aux 7 cicatrices.
Afin de remonter la piste menant à sa sœur, Rei poursuit les chasseurs d’esclaves, ces bandes qui considèrent leurs congénères comme du vulgaire bétail. Mais Rei vaut-il mieux que ces hommes, lui qui laisse se faire tuer des innocents afin d’obtenir les informations lui permettant de trouver sa sœur ? Mais son destin va changer en rencontre un jeune rebelle se faisant passer pour un adepte du Nanto. Il va lui servir de guide vers la ville d’Asgarzul, la cité de la débauche et du carnage. Là-bas, les femmes sont prostituées ou vendues comme esclaves. Mais la cité que va découvrir Rei n’est pas le marché aux esclaves auquel il s’attendait. Les femmes semblent même heureuses dans cette cité. Mais où a bien pu atterrir Rei ? Et surtout, Aili fait-elle partie de ces femmes ?
Faut-il réellement présenter Rei de l’école Nanto, un des personnages les plus charismatiques mais aussi le plus ténébreux des héros d“’Hokuto no Ken”. Dans la grande refonte de sa saga, Buronson, toujours associé à Tetsuo Hara, nous en dit plus sur le passé de Rei. Il profite de la chasse à l’homme dans laquelle s’est lancé le guerrier pour nous évoquer son passé, son apprentissage dans l’école Nanto. Mais surtout, Buronson nous montre un homme totalement aveuglé par la vengeance au point d’en oublier tout sens morale. Nous savions Rei prêt à tout mais pas au point de sacrifier des innocents et pourtant... Le mythe en prend un sacré coup mais venant de Buronson, rien d’étonnant. Le mangaka est devenu le maître de l’inattendu et c’est bien pour cela que ses mangas continuent à nous surprendre. Vous pensiez qu’il n’avait plus rien a dire ou à révéler sur le monde d’“Hokuto no Ken”, “La Légende de Rei” est là pour vous prouver le contraire.
Si nous n’avions pas beaucoup de soucis à nous faire sur l’intérêt du scénario, la question restait tout entière sur le dessin. L’expérience “La Légende de Raoh” nous avait laissé un plutôt mauvais goût dans la bouche et il était compréhensible d’être un peu méfiant sur celle de Rei. Mais Yasuyuki Nekoi va vite nous rassurer. Le mangaka semble moderniser les graphismes de Tetsuo Hara tout en reprenant le principale du style de celui qui allait laisser une empreinte sans pareille. Mais surtout, Nekoi va introduire de la sexualité là où Hara restait plutôt prude. “La Légende de Rei” va nous offrir la première véritable scène de pur sexe. Encore une surprise. Et Nekoi n’a pas de scrupules à dénuder les corps de ses charmantes demoiselles. Il va surtout révolutionner le graphisme de Yuda qui prend maintenant les traits d’une femme.
Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec cette nouvelle saga du Hokuto qui s’annonce passionnante.
Hokuto no Ken, La Légende de Rei (T1)
Scénario : Buronson et Tetsuo Hara
Dessin : Yasuyuki Nekoi
Traducteur : Julien Pouly
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Kaze Shonen
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 24 juin 2010
Numéro IBSN : 2-84965-748-5
Prix : 7,50 €
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