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Retour de la momie (Le)
Film américain de Stephen Sommers (2001)
Sortie nationale le 23 mai 2001


Genre  : aventure fantastique
Durée
 : 2h09

Avec Brendan Fraser (Rick O’Connell), Rachel Weisz (Evelyn O’Connell/Nefertiri), John Hannah (Jonathan Carnahan), Arnold Vosloo (Imhotep), Oded Fehr (Ardeth Bey), Patricia Velazquez (Anck-su-namun), Freddie Boath (Alex O’Connell), Alun Armstrong (Curator), Dwayne Johnson (Le Roi Scorpion), Adewale Akinnuoye-Agbaje (Lock-Nah), Shaun Parkes (Izzy), Bruce Byron (Red), Joe Dixon (Jacques), Tom Fisher (Spivey), Aharon Ipalé (Pharaon), Quill Roberts (Shafek)

Après la très bonne surprise de « La momie », résurrection résolument moderne de ce mythe fantastique ayant déjà fait couler beaucoup d’encre et impressionné des kilomètres de pellicules, on peut dire que ce fameux retour était attendu par les amateurs de cinéma d’aventure grand spectacle.
C’est de nouveau Stephen Sommers qui se charge de la réalisation, bien décidé à faire plus fort, plus grand et surtout plus spectaculaire (et il faut avouer que de ce côté là, il y réussit plutôt bien, voire très bien) que le film précédent.
Il assume une nouvelle fois la paternité du scénario, et comme il serait idiot de changer une équipe gagnante, il loue les services des mêmes comédiens pour reprendre leurs personnages, une dizaine d’années après les évènements relatés dans le volet précédent.

Rick O’Connell (Brendan Fraser) et Evelyn (Rachel Weisz), la jeune bibliothécaire spécialisée en égyptologie de « La Momie », se sont mariés et de leur union est né Alex, un gamin de dix ans qui les accompagne partout où sa mère les entraîne. Au cours d’un de leurs séjours égyptiens, la famille O’Connell entreprend d’inspecter un monument que Evelyn prétend connaître tout en avouant ne jamais l’avoir visité. Au cours de sa fouille, ils découvrent un passage vers une crypte secrète dans laquelle ils trouvent le bracelet du Roi Scorpion : un monarque guerrier avide de conquêtes qui, selon la légende, a vendu son âme à Anubis contre une armée de créatures invincibles.
Malheureusement, la nouvelle de leur découverte parvient aux oreilles d’une bande de vilains pas beaux adorateurs d’Imothep, dont Millee, la réincarnation de Anck-Su-Namon, maîtresse de Pharaon et grand amour du prêtre maudit (Cf : « La momie »), fait partie. Le fameux bracelet était, en effet, la pièce manquante à la réalisation de leur plan, celle-ci devant leur permettre de retrouver le tombeau du Roi Scorpion. Quasiment en leur possession, il ne reste plus aux méchants qu’à réveiller Imothep, pour que ce dernier puisse affronter le Scorpion King et prendre le commandement de l’armée de démons d’Anubis pour se lancer à la conquête du monde (rien que ça).
Ils déterrent donc la dépouille du grand prêtre, suivent la famille O’Connell à Londres, organisent une petite lecture du livre des morts, histoire de ramener Imothep à la « vie » et sont obligés de kidnapper Alex, le fils O’Connell, qui n’a rien trouvé de mieux que de se coller le bracelet maléfique au poignet (qu’est-ce qu’on peut faire comme conneries quand on est jeune, insouciant et surtout trop curieux).

Ca y est ! Après un démarrage aussi touffu que confus, l’intrigue est en place et l’aventure peut commencer.

Fort du succès de son premier film, le réalisateur n’hésite pas à réutiliser les ficelles de son succès (comme la saga d’Indiana Jones l’avait fait avant lui). Tant pis pour la nouveauté, la recette ayant prouvé son efficacité, autant la ré-exploiter.
Le scénario, tiré par les cheveux, n’étant que prétexte, c’est avant tout sur le rythme, effréné, et la qualité des effets spéciaux, signé ILM, que repose cette suite. On pourra difficilement ne pas constater que certains plans, et certains gags, sont tout simplement repris, transposés d’un film à l’autre en plus grand et plus spectaculaire. Mais pour pallier aux limites de son scénario, le natif d’Indianapolis nous sort de son chapeau (enfin, celui d’ILM) quelques nouveaux monstres du meilleur effet, comme ces momies pygmées décimant la troupe d’Imothep, et n’hésite pas à recourir au gigantisme, des décors pour commencer, avec les affrontements titanesques mettant en scène les créatures canidés qui forment les rangs de l’effrayante armée d’Anubis.
Même si ce « Retour » ne provoque pas l’effet de surprise du premier opus, il reste un étonnant film spectacle, au souffle résolument aventurier qui vise clairement la partie enfantine qui sommeille, enfin je l’espère, au fond de chacun de nous, et rien que pour cela « Le retour de la momie » mérite le déplacement.
Quant au Roi Scorpion, interprété très physiquement par Dwayne « The Rock » Johnson - un catcheur de WWF, ici dans son premier rôle - il devrait revenir très prochainement sur les écrans, dans une sorte de spin-off retraçant ses exploits légendaires, dans une production Stephen Sommers, bien sûr, que ce dernier nous promet orienté plutôt dans le genre de « Conan ».

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The mummy returns

Réalisation : Stephen Sommers
Scénario : Stephen Sommers

Producteurs : Sean Daniel, James Jacks
Producteur associé : Megan Moran
Producteurs exécutifs : Megan Moran, Don Zepfel

Musique originale : Alan Silvestri
Photographie : Adrian Biddle
Montage : Bob Ducsay Kelly Matsumoto
Casting : Joanna Colbert Kate Dowd
Décors : Allan Cameron
Direction artistique : Giles Masters, Tony Reading
Décorateur de plateaux : Peter Young
Costumes : John Bloomfield
Maquillages : Tricia Cameron, Nick Dudman

Production : Alphaville Films, Imohotep Productions
Distribution : United International Pictures (UIP), MCA/Universal Pictures
Effets spéciaux : Industrial Light Magic (ILM)

INTERNET

http://www.themummy.com/


Bruno Paul
23 mai 2001



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