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Entretien : Derniers jours du monde
Entretien Wild Side avec les frères Larrieu
26 mai 2010

Si victimes d’une grève postale mystère nous n’avons pas reçu la galette du film, nous avions adoré « Les derniers jours du monde » et ne résistons pas à vous relayer l’entretien promo de ses créateurs : Arnaud et Jean-Marie Larrieu.



« Les derniers jours du monde » rassemble vos thèmes- les rencontres, la liberté, le désir sous une forme ample et inédite. Comment est venue l’idée du film ?

Arnaud  : Nous avions lu le roman éponyme de Dominique Noguez à sa sortie, en 1991. Il faisait résonner en nous l’idée d’un film total. Ces projets-là, on ne sait jamais trop si on va les réaliser… Après Peindre ou faire l’amour, qui était un film sédentaire, Les derniers jours du monde a resurgi comme un grand projet de film nomade. Nous avons écrit une adaptation très libre.

Jean-Marie  : L’écriture et le financement d’un tel projet nécessitant pas mal de temps, nous avons écrit et réalisé Le voyage aux Pyrénées dans l’intervalle, comme une sorte d’exorcisme joyeux face à l’ampleur du sujet, la fin du monde...

Arnaud  : Les derniers jours du monde résume pas mal de motifs de notre travail, mais nous l’avons envisagé comme l’occasion de sortir de nous-mêmes. Sur le papier, c’est un sujet de film hollywoodien ! Il y avait beaucoup de nouveautés pour nous : l’adaptation d’un roman, la confrontation au road-movie, à une multitude de personnages, des scènes d’actions violentes… C’était l’occasion de mettre en scène des choses nouvelles. Comme on dit dans la tradition américaine, diriger trois cents personnes avec le héros perdu au milieu, c’est un bon test de mise en scène.

Vous n’aviez jamais dirigé une foule de figurants…

Jean-Marie  : C’est un travail passionnant qui nécessite beaucoup de patience : quand on demande à deux cents personnes de marcher en même temps, elles ressemblent d’abord à des zombies ! Donner vie à une masse de gens c’est s’adresser à la fois à un grand corps et à chaque personne en particulier.

Arnaud : Nous avons eu l’intuition de commencer ce tournage d’ « ultra fiction » en plongeant nos acteurs et l’équipe dans les foules réelles et endiablées des Férias de Pampelune. C’était pour nous tous prendre d’abord leçon de la réalité avant de se lancer dans la mise en scène proprement dite.

Jean-Marie  : Cette histoire de foule est moins anecdotique qu’elle en a l’air. On peut même raconter le film sous cet angle. Ce serait l’histoire d’un homme, qui un jour, décide de suivre une femme dans la foule, et plus tard quand il part à la recherche de cette femme alors que l’exode se généralise, c’est à contre - sens qu’il remonte le courant de cette foule. Il refuse le sens de l’histoire du monde.

Quelles ont été les autres « premières fois » à l’occasion de ce film ?

JM  : Nous n’avions jamais utilisé de flashbacks. Or, il y a deux voyages dans Les derniers jours du monde : l’un dans l’espace, car nous traversons plusieurs pays ; l’autre dans le temps. Plus on avance dans le film, plus on revient vers des temps anciens. Le héros parvient jusqu’à un château médiéval, puis il arrive à Paris, qui ressemble à une cité engloutie, comme Pompéi.

A  : On est parti de la fameuse idée selon laquelle on voit défiler sa vie avant de mourir… C’est à la fois Robinson qui revisite son passé, mais aussi les lieux qui redeviennent primitifs, d’où l’allusion aux grottes préhistoriques qui servent à nouveau d’abris. Les « dernières fois » rejoignent les « premières fois ». Les derniers survivants, Robinson et Laetitia, meurent nus tels Adam et Eve.

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Au-delà de l’intrigue du roman de Dominique Noguez, qu’y avez-vous trouvé ?

JM  : Une conception large et libérée du romanesque.

A  : L’idée que la fin du monde représente d’abord un moyen de se mettre en mouvement. Le but du voyage entrepris par Robinson est de retrouver une fille au milieu d’un monde en plein chaos. Son objectif est son désir.

JM  : Il y avait dans le livre de Noguez un picaresque contemporain qui nous va bien. Un mélange de pessimisme, puisque tout s’écroule, et d’esprit d’aventure. Robinson est hanté par une femme. Dans son esprit, tout est possible pour la retrouver. Entre les explosions et les virus, son quotidien devient surréel. Pourtant, il continue de dîner avec ses amis, d’aller au spectacle, même si ils sont interrompus.

A : Certains récits de guerre sont comme cela. La vie et le quotidien continuent au milieu de la pire débâcle. Cela peut aller jusqu’à un certain « humour noir », dont Dominique Noguez est amateur, comme l’étaient aussi Ies surréalistes.

Quelle était votre deuxième source d’inspiration ?

A : Nous avons adoré une nouvelle de Jim Harrison, publiée dans Légendes d’automne  : L’homme qui abandonna son nom.

JM : L’histoire d’un type qui largue son boulot, se fait quitter par sa femme, et tient son journal.

A  : Il danse seul chaque soir en écoutant de la musique, il boit pas mal et possède un tel recul sur les événements du monde qu’il n’a plus peur de rien. C’est là que se fait la connexion avec notre film. Le personnage de Robinson, dans ses rapports à sa femme et sa fille, vient en partie de cette nouvelle.

JM  : Dans le roman de Noguez, Robinson était un solitaire qui écrivait des scénarios pour la télé. On lui a donné une vie de famille et ce métier étrange mais plein d’avenir : représentant de bains taiwanais…

Le film flirte avec la science-fiction, même si le futur que vous décrivez, avec sa crise mondiale et ses virus, est très actuel…

JM : Nous avons pris la décision très tôt de ne pas situer exactement l’action dans le temps. Ecrit dans les années 1980, le livre se déroulait dans le futur, en 2010… Il y avait une grande part d’anticipation. Nous avons préféré ne pas conserver ce décalage temporel de vingt ans. Le film n’est pas daté mais il a lieu maintenant, allumer la télévision suffit pour le comprendre…

A : C’est un film d’aujourd’hui qui montre que nous vivons en pleine science-fiction !

Le film trouve en effet un écho dans l’actualité en décrivant la menace d’un mystérieux virus…

JM  : Comment ne pas prendre en compte le monde dans lequel on vit ? Notre génération n’a pas vécu la guerre, mais elle subit une menace diffuse. Nous habitons un pays protégé, jusqu’à se trouver dans le mauvais bus ou la mauvaise station de métro quand elle explose dans un attentat. Il y a un réalisme du film sur cette question.

A  : Nous avions envie d’un décalage avec les représentations habituelles, sans renoncer à faire peur. Certaines séquences sont effrayantes et conçues pour l’être, même s’il n’était pas question de réaliser un pur film d’angoisse.

Le cinéma anglo-saxon a beaucoup filmé la fin du monde. La France, moins. Quelle était votre vision ?

JM  : Contrairement à la tradition, « notre » fin du monde n’a pas une unique cause. C’est une série de catastrophes – tremblement de terre, attentats, virus, missiles- familières, si l’on peut dire, qui entrent en résonance les unes avec les autres et finissent par provoquer la catastrophe finale. Ce qui nous intéressait n’était pas l’explication mais la sensation de catastrophe, sa mise en écho avec ce que vivaient les personnages. Ainsi, une pluie de cendres tombe au moment où Ombeline (Catherine Frot) parle de son passé amoureux, ou des bombes explosent à l’instant où elle fait l’aveu à Robinson qu’elle a été l’amante de son père.

A  : L’autre principe était de ne jamais quitter le point de vue du personnage principal, Robinson. Filmer la fin du monde à hauteur d’homme. Et donc de jouer avec toutes les ambiguïtés des événements : les départs en vacances se mélangent aux véritables exodes, les pétards de la fête à Pampelune se mêlent aux coups de feu de terroristes. Les sources d’informations se raréfiant, chacun se retrouve à interpréter comme il peut les situations qu’il traverse. Le film n’a jamais une seule dimension, il fait correspondre l’écroulement d’un amour et l’écroulement du monde.

JM  : C’est la rencontre, parfois tapageuse, du film intimiste et du film spectaculaire. Cela culmine dans la scène du minibus à Toulouse, Robinson refuse de refaire sa vie avec sa femme : elle explose, littéralement !

Quel est le thème principal des Derniers jours du monde selon vous ? La survie ? Le désir ?

JM : Nous avons toujours montré des personnages en état de vacance, au sens métaphysique, qui se posaient la question de leur désir. Le film ne fait pas exception, mais il est aussi un peu différent. Pour la première fois les personnages sont confrontés à la mort, la leur comme celle des autres.

A : Cela n’empêche pas le désir de survivre, et même au contraire de s’éveiller. C’est le vieux couple d’Eros et de Thanatos.

JM : Il faut entendre le désir au sens large, pas simplement sexuel. C’est aussi l’idée d’édifier, de créer, de rêver… de se projeter dans l’espace comme dans le temps. « Le temps de rêver est bien court, que faut-il faire de mes nuits, que faut-il faire de mes jours ?  » écrivait Aragon dans Est-ce ainsi que les hommes vivent ?. Le poème est cité dans le film, il raconte les amours d’un soldat en temps de guerre.

A : L’état de fin du monde exacerbe un sentiment romanesque. Confrontés à la catastrophe, les personnages se posent des questions nouvelles. Que faire ? Avec qui ? Pourquoi ? Tout à coup, un destin surgit, de vieux désirs enfouis. Certains, qui ont donné un sens à leur vie, veulent la prendre en main jusqu’au bout, parfois par le suicide. L’apocalypse transforme les êtres et les corps.

Le personnage de Laetitia incarne le désir de fiction qui anime le film, comme une éternelle apparition, presque une construction mentale…

A  : La fin du monde ça veut dire la fin de l’histoire, de toutes les histoires, celle du monde, celle des individus, les grandes, les petites… Au moment où cette fin se précise de plus en plus, Robinson part à la recherche de ce qui fut pour lui sa dernière histoire, une histoire d’amour, de rencontre, qui a commencé juste par un échange de regard, un instant. Comme la rencontre de deux molécules donne naissance à la matière… C’est le début de la fiction.

JM  : Laetitia représente un appel à l’imaginaire, l’ailleurs, l’insaisissable. Robinson est suivi par cette femme tout comme il la suit. Avec elle, il vit dans l’incertitude et le plaisir de la fiction. Elle lui a appris à être ouvert à tous les possibles. Cela se reporte sur le film, qui avance, pas à pas, épousant la quête de notre héros.

A : Robinson n’a pas de programme préétabli sinon celui de décrypter à chaque instant ce qu’il entend, regarde, caresse… En vue de sauver sa peau mais aussi de retrouver la trace de Laetitia. Le plaisir du récit passe par lui. Il crée un suspense de sensations purement cinématographiques, hypnotiques. Et il finit lui-même par éprouver la liberté totale de Laetitia, lorsqu’il abandonne Ombeline dans la foule de Toulouse.

Le rapport à la nudité a toujours été fort dans votre cinéma. Ici, tout le monde y passe !

JM  : Une nudité est toujours belle et fragile, intéressante à filmer. On en revient aux origines du temps, de chacun, il y a quelque chose de primitif.

A  : Les deux héros ont un côté Robinson et Vendredi, cela est dit explicitement dans le film. Il y a le monde autour d’eux, ils vivent comme sur une île.

Mais la nudité n’est pas forcément synonyme de liberté. Vous l’associez aussi à la mort, que ce soit avec le personnage de Sergi Lopez ou dans cette séquence impressionnante où les chambres d’un hôtel sont jonchées de cadavres.

JM  : Dans cette séquence il y avait le désir quasi pictural de révéler l’émouvant et mystérieux frémissement de la vie en mettant simplement en regard des corps inertes de cadavres et le soulèvement d’une poitrine de femme nue, qui respire.

A : La nudité est associée concrètement à la mise à nu de chacun, comme une révélation des failles, des fragilités. La fille que recherche notre héros l’a mis à nu : c’est le sens de la dernière séquence dans Paris, où ils se promènent tous deux entièrement nus. Il ne leur reste plus que la peau. Je me souviens qu’après avoir lu le scénario, Mathieu Amalric nous avait dit : « C’est un film sur la peau. »

JM : La peau c’est justement la dernière et fragile frontière entre soi et les autres, soi et le monde.

Ce film marque vos retrouvailles avec Mathieu Amalric, six ans après Un homme, un vrai.

JM  : On se voyait encore dans la vie, mais quel plaisir de retravailler avec lui ! En quelques années, Mathieu a pris une bouteille d’acteur assez incroyable, même s’il s’est toujours défini comme un non-acteur... Je me souviens qu’au début, il avait tendance à rajouter des petits gestes et des mimiques à son jeu, justement parce qu’il pensait qu’il n’était pas acteur : il voulait faire vrai. Maintenant, il a épuré son style mais il possède toujours sa touche personnelle. Le filmer, c’est un peu comme si on observait la vie animale de Mathieu Amalric. C’est vraiment l’un des seuls à savoir habiter sa solitude à l’écran.

Il n’a pas été gêné de devoir jouer avec une prothèse au bras ?

A  : Au contraire, cette prothèse l’excitait beaucoup, car il a pu inventer des gestes. On ne bouge pas pareil avec une main en moins… Il a réellement conduit son scooter, sa voiture. Mathieu possède ce côté acteur américain habile de son corps, en même temps qu’un vrai courage physique, malgré ou à cause de son apparente fragilité.

Comment avez-vous trouvé Omahyra Mota, qui interprète Laetitia ?

JM  : Il fallait une actrice capable de jouer nue pratiquement toutes ses scènes. Après avoir longtemps cherché, y compris dans le porno, nous avons abordé le monde des mannequins. D’origine dominicaine, Omayra a travaillé à New-York comme top-model. Elle nous a tout de suite plu par son mystère et son androgynie. Elle incarne vraiment la femme venue d’ailleurs.

A  : Son caractère n’est pas préfabriqué. Elle a l’allure d’un chat sauvage, à la vie comme à l’écran.

Catherine Frot est présente pour la première fois dans votre univers…

JM  : Catherine Frot fait partie de ces acteurs populaires que nous avons accueillis, comme Daniel Auteuil dans Peindre ou faire l’amour, et qui sont d’un très grand professionnalisme. Chez elle, une phrase banale comme : « Je t’attends, je suis là » prend immédiatement une dimension intéressante.

A  : Une fois que Catherine avait trouvé la sincérité du personnage, comme elle dit, les choses ont roulé. Elle a fait le choix de venir dans un univers différent de ce dont elle a l’habitude. Elle a accepté de commencer le tournage au milieu du lâcher de taureaux à la Feria de Pampelune...

JM  : Elle possède une telle rigueur de jeu… Dans la scène de l’Opéra, elle passe de la comédie au drame en quelques secondes. Il y a un moment où elle semble perdue et tout bascule, en une seconde elle change de braquet. C’est une grande actrice, voilà.

Sergi Lopez, lui, est une vieille connaissance.

JM  : Ce qui nous a donné envie de l’engager sur ce film, c’était bien sûr la partie en Espagne, mais aussi l’idée que Sergi soit confronté à Mathieu Amalric. Ensemble, ils forment un beau duo, aux physiques contrastés.

A  : On savait aussi qu’il faudrait un engagement total pour son rôle de chanteur d’opéra. Et Sergi est capable de tout, loin de l’image du bon camarade qu’il trimballe sans qu’elle soit justifiée.

Pourquoi avez-vous choisi Karin Viard et Clotilde Hesme ?

JM  : Concernant Karin, il y avait eu un rendez-vous manqué à l’époque de Un homme, un vrai. Les années ont passé et nous avions promis de nous retrouver. Maintenant, elle joue la femme de Mathieu Amalric, comme c’était prévu il y a six ans ! Ce qu’elle devait faire était difficile, entre des scènes de nu et des phrases de dialogue très techniques… Elle s’en est sortie brillamment.

A  : On aimait qu’elle joue une fille forte, plutôt que le cliché de la nana qui a un rapport compliqué à sa féminité. Son personnage se découvre au fur et à mesure du film. Elle lâche quelque chose et retrouve sa sensualité.

JM  : Quant à Clotilde Hesme, elle nous a impressionné par sa capacité à faire passer une émotion subitement. La séquence de sa mort nous a emportés… Elle joue une fille qui est dans les limbes avec une majesté très émouvante.

Pouvez-vous évoquer cette incroyable séquence dans un château du Lot, à l’atmosphère décadente ?

JM  : Faire une scène de château, alors qu’il en existe tant, constituait un défi. Nous avons essayé de garder un fil personnel en naviguant entre les clichés.

A  : Il y a Jean Cocteau, avec le cérémonial d’accueil fait à Robinson ; Demy, à cause de la grande robe Lacroix portée par Sabine Azéma ; les films de Brisseau ; Eyes Wide Shut en version désargentée ; Renoir pour la scène de la cuisine, à la fin. Le château, c’est la maison du cinéma.

Pour sa dernière soirée parmi les vivants, Robinson refuse de se laisser aller aux plaisirs de la chair.

A  : Dans ce château, Robinson traverse un espace rempli de toutes les possibilités, tous les fantasmes. Il y a des couples de femmes, des travestis, des hommes nus, des femmes de tous âges, une androgyne sublime… Et pourtant, il ne trouve jamais un endroit où être bien. Où qu’il se mette, on le regarde. Il est toujours l’objet d’un désir. Cela devient un cauchemar.

JM  : Lui qui n’a vécu que par son désir en éprouve les limites. Il a tous les plaisirs à sa disposition et se rend compte que ce n’est pas ce qu’il cherchait. Ce qu’il cherche, c’est Laetitia, qu’il aperçoit soudain, « prisonnière » d’un film érotique, projetée là, devant lui, dans ce château. Robinson y voit la preuve qu’elle est encore vivante.

Comment avez-vous imaginé la fin du film, dans Paris désert ?

A  : Il y a d’abord la traversée de Paris plongée dans la pénombre, éclairée à la seule lueur de la lampe torche. Le jour qui ne se lève plus. L’idée était de filmer des lieux connus de tous dans une situation inouïe, quasi onirique. Robinson entre au « royaume des ombres », d’Hadès, et retrouve… Laetitia, enfin, dans l’éclair d’une explosion.

JM : La dernière séquence proprement dite, celle qui suit l’explosion, répond de manière lyrique aux raisons de la quête de notre héros. Robinson retrouve cette femme. Qui est-elle ? Un spectre ou une déesse ? Elle acquiert la dimension d’un mythe. Cette scène est un ultime flash back. Un flash back absolu. S‘il est vrai qu’on voit défiler sa vie avant de mourir, alors Robinson et Laetitia meurent dans un souvenir…

JM  : La première fois qu’on a vu la scène montée, on était très ému. La chanson de Ferré, à la crudité si lyrique, un homme et une femme dans une rue parisienne la nuit, mais comme aux premiers temps du monde, lui qui se déshabille et la regarde… C’est une mise à nu de nos personnages et de notre cinéma : la rencontre, l’imprévu, l’instant où tout bascule…

A : La plus grande audace en même temps que la plus grande fragilité se lit dans le regard des acteurs à ce moment-là.

JM : Nous avions fait en sorte que ce soit le premier plan qu’ils tournent ensemble !

LIEN(S) YOZONE

=> La critique cinéma du film
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Le Yo-Master
12 juin 2010



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