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We are the Night (T1) 20h01
Kieran & Ozanam – Hostile Holster
Ankama éditions

Première partie d’une dilogie nocturne, « We are the Night » est un polar chorale noir qui kidnappe l’attention dès sa première planche et la relâche 74 pages plus tard sur un « à suivre » que l’on aimerait avoir à portée de la main. Un premier épisode passionnant, complété d’une demi-douzaine de planches bonus signées par les artistes de l’Atelier One Shot.
Mon coup de cœur BD du moment dont j’attends déjà avec grande impatience la suite et fin.



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Difficile de résumer l’intrigue d’une œuvre comme “We are the Night”. Racontée comme “Collision”, le film de Paul Haggis, elle focalise sur un personnage pendant une planche ou deux, puis s’en détache pour suivre un nouveau protagoniste entré dans le cadre, ou plus exactement la case.
Il est vrai que les frontières entre BD et cinéma sont extrêmement ténues. A tel point que le premier passage de relais, entre le personnage initial (un travailleur de nuit qui part tuer ses 2 dernières heures de temps libre en sirotant des bières au café du coin) et les occupants d’un véhicule de patrouille, se fait de façon « sonore », via l’intrusion du dialogue des 2 flics dans l’histoire. Un dialogue particulièrement intriguant. Les similitudes entre le parcours d’Abraham Lincoln et celui de John Fitzgerald Kennedy, telles qu’énoncées par l’un des 2 policiers, sont suffisamment troublantes pour qu’Ozanam (le scénariste) s’attarde dessus, alors que Kieran (le dessinateur) suit déjà un nouveau protagoniste.
De toute façon, l’homme aux mèches blanches, qui vient de descendre du tram (vous ai-je dit que “We are the Night” se déroulait à Lyon ?) ne dit mot. Un peu flippé, il pénètre dans un immeuble, emprunte les escaliers jusqu’au 2e étage, au moment où Malika, une jeune africaine surveillée de près par sa mère, sort sur le pallier pour aller jeter un sac dans le vide-ordure. Un prétexte, bien entendu, pour passer un coup de fil à son amoureux et déplacer le récit dans l’appartement du jeune homme.

Tout cela a eu lieu en moins d’une dizaine de pages. On ne sait pas encore où veulent en venir les auteurs, mais on est déjà piégé dans leur toile. Le pire, c’est que le meilleur est à venir.
Mari jaloux, femme adultère, petite frappe, couple homo, vendeuse excédée, candidate au suicide, aventurière, bookmaker, flic ou voyou, ce n’est pas moins de 17 destins qui se croisent dans cette première demi-nuit de “We are the night”. Destins qui, si on en croit les premières révélations et imbrications qui en découlent, ne vont pas tarder à s’entrechoquer.

Première collaboration entre Ozanam et Kieran, “We Are The Night” est une jolie réussite, pour ne pas dire un coup de maître. En plus d’un graphisme aux couleurs ciselées, mis au service d’un scénario puzzle intriguant, ce premier volume fait preuve d’un sens du rythme, du découpage et de la narration tout à fait remarquable. Reste maintenant à voir si la seconde partie de la nuit sera du même acabit, car après la lecture du premier tome, je ne suis pas loin de crier au génie.


We Are The Night
- Scénario : Ozanam
- Dessin : Kieran
- Collection : Hostile Holster
- Editeur : Ankama Editions
- Genre : Polar noir chorale
- Pages : 80
- Prix : 13, 70 €
- Numéro ISBN : 978-2359100433


© Ankama Editions - Tous droits réservés




Bruno Paul
22 avril 2010




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