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Faucon du Désert (Le) (T1) Martuba Airfield
Franz Zumstein
Delcourt

Libye, au printemps 1942. Aziz et Ali viennent admirer les aviateurs allemands. Coup de chance, à leur arrivée, le lieutenant Marseille (un nom un peu trop français pour un allemand) rentre d’une mission, pendant laquelle il a abattu deux Curtiss anglais qui accompagnaient un bombardier. Les deux amis expliquent qu’ils travaillent pour Mahmud, un mécanicien qui peut réparer des pièces d’avions spéciales, sa seule exigence étant d’être payé pour partie en instruments de bord. Mahmud est aussi un passionné d’avions, il a même construit un simulateur de vol dans sa cour. Ali possède un autre centre d’intérêt, c’est Aïcha, la fille de Mahmud, dont il est très amoureux.
Mais Abdullah, son père adoptif, voit d’un très mauvais œil que son fils ne reprenne pas la cordonnerie familiale et passe son temps chez Mahmud.



Ali a en tête de retrouver ses vrais parents. Tous les souvenirs de sa vraie mère c’est sa seconde maman, Bahira, qui les lui a racontés. Il serait le fils d’un pilote italien et d’une infirmière allemande, Éva Faber, qui l’avaient prénommé Alessandro. Il n’est pas difficile de comprendre sa passion des avions ainsi que son attachement aux allemands et aux italiens.
Son jour de chance arrive le jour où un pilote anglais à bord d’un Hurricane est capturé par les allemands.
Grâce au simulateur de Mahmud, Ali à la connaissance suffisante de l’appareil pour aider ses nouveaux amis à faire démarrer l’avion.
Ce premier pas le fait basculer d’observateur à acteur de la guerre, au sein de l’Afrika Corps de Rommel.

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Franz Zumstein, sur une idée au départ plutôt sympathique et originale, se perd un peu dans un scénario qui part dans plusieurs directions : la passion d’Ali pour les avions, sa passion avec Aïcha et la recherche des ses origines. Je trouve certains points de l’histoire un peu tirés par les cheveux, ce qui affaiblit le récit. Comment imaginer un simulateur dans ce désert ? Comment un jeune libyen peut-il se retrouver, du jour au lendemain, à piloter un avion de guerre ? Au niveau de la mise en pages, on peut regretter l’utilisation redondante des récitatifs avec les dialogues.

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Que ce soit dans l’air, en combat, où au sol, les zincs sont superbes, il ne manque pas le moindre rivet. On sent que l’auteur maîtrise parfaitement ce qui concerne l’aviation. Par contre, on sent moins d’habilité à rendre les expressions des visages qui sont figées, et il existe certains défauts dans les proportions anatomiques. Une bonne note en ce qui concerne la couleur, réussie, les cases sont très lumineuses.

« Martuba Airfield » est un album pour les férus d’aviations, Franz Zumstein y rend d’ailleurs hommage à Pierre Clostermann, auteur du livre « Le grand cirque » (Éditions Flammarion) et son initiateur dans le monde de l’aéronautique.

Delcourt se lance sur les traces de Paquet, Glénat suivant avec « Les champs d’azur ». Les temps sont aux « faucheurs de marguerites » et aux « gonfleurs d’hélice ».


Petite bio de l’auteur
Franz Zumstein est né le 24 avril 1959 à Balstahl en Suisse. Il devient instituteur et suit des études en parallèle à l’École des Arts Appliqués à Zurich. En 1997, il arrête sa fonction d’enseignant pour se consacrer à sa passion et devient alors auteur de BD et illustrateur. Il réalise sa première série, « Les Conquérants du ciel », publiée en Suisse et en Allemagne. En 2005, il dessine les premières planches du « Faucon du désert » mais ne s’investit à plein temps dans cette série qu’à partir de 2008.
(Source : Éditions Delcourt)


(T1) Martuba Airfield
- Série : Le Faucon du désert
- Collection : Histoire & Histoires
- Scénario : Franz Zumstein
- Dessin : Franz Zumstein
- Couleur : Franz Zumstein
- Éditeur : Delcourt
- Dépôt légal : novembre 2009
- Format : 23x 32 cm
- Pagination : 48 pages couleurs
- ISBN : 978-2-7560-2031-0
- Prix public : 12,90 €


Illustrations © Franz Zumstein et Éditions Delcourt (2009)



arjulu
7 mai 2010




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