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Et l’Homme Créa la Femme
Film américain de Franck Oz (2004)
7 juillet 2004


Genre : Anticipation

Durée : 1h 33

Avec Nicole Kidman (Joanna Eberhart), Matthew Broderick (Walter Kresby), Bette Midler (Bobbie Markowitz), Glenn Close (Claire Wellington), Christopher Walken (Mike Wellington), Roger Bart (Roger bannister), David Marshall Grant (Jerry Harmon), Jon Lovitz (Dave Markowitz), Dylan Hartigan (Pete Kresby), Larry King (lui-même), etc.,

Critique purement informative qui sera augmentée dès que nous aurons pu juger sur pièce cette œuvre après sa sortie officielle (absence de projection de presse oblige). « Et l’homme créa la femme » mérite pourtant une attention certaine de la part du grand public et de la communauté SF en particulier.

Dans la petite ville de Stepford où vient de d’aménager un couple de New-Yorkais en détresse, bien des aspects de la vie locale semblent insidieusement étranges. Une sorte de principauté de l’idéal masculin est née dans cette localité du Connecticut. Epouses aux plastiques parfaites, au dévouement inattaquable (cuisine, ménage, jardinage, repassage et repos du guerrier) et à l’absence totale de velléité d’indépendance, une sorte de Paradis, bien lisse, des machos. En somme, un meilleur des mondes masculin, jusqu’au jour où notre petit couple découvre le grand secret et remet en cause l’existence même de cette mystérieuse communauté.

Directement inspiré du roman éponyme (en anglais du moins « The Stepford Wives - Les Femmes de Stetford ») de Ira Levin, cette quatrième adaptation, une pour le ciné (« The Stepford Wives » en 1975 avec Katharine Ross et Paula Prentiss) et deux séquelles pour la TV (en 1980, « Revenge of The Stepford Wives » de Robert Fuest et « The Stepford Husbands » en 1996, de Fred Walton avec Donna Mills et Michael Ontkean) risque de faire les frais d’une sortie estivale avancée. Prévue à l’origine pour une sortie française début septembre, « Et l’homme créa la femme », dont le titre hexagonal joue directement avec le mythe cinéphilique du couple Vadim-Bardot, est donc sous la menace des grosses sorties SF à venir (Spiderman 2 risquant d’occuper très largement le créneau et les salles disponibles dans les prochaines semaines).

Pourtant, à travers les nombreux extraits et bandes-annonces visionnés sur internet, ce film semble bénéficier de plusieurs points positifs. Un gros casting (Kidman, Broderick, Midler, Glose, Walken, excusez du peu), des choix esthétiques clairement définis (visions idylliques, plans photographiques et éclairages hallucinés ou paradisiaques) et l’implication de Dreamworks Pictures et de la Paramount augurent plutôt d’une bonne surprise.

Qui plus est, le romancier Ira Levin n’est pas un inconnu chez les passionnés puisqu’il écrivit également « Ces garçons qui venaient du Brésil » (très bonne adaptation de Franklin J. Schaffner avec Gregory Peck, Laurence Olivier et James Mason) un thriller SF sur fond de manipulations génétiques et d’anciens nazis cherchant à ressusciter Hitler de ses cendres, le superbe roman fantastique « Un bébé pour Rosemary - Rosemary’s baby » qui généra le chef d’œuvre dirigé par Roman Polansky avec Mia Farrow et John Cassavetes ou « Un bonheur insoutenable », une dystopie à la manière du 1984 de G. Orwell.

Bref, un bon écrivain, un roman intéressant, un casting impressionnant, des gros moyens et des idées scénaristiques. On attend donc cette adaptation de pied ferme en espérant une œuvre d’anticipation assez ambitieuse.

Stéphane Pons

FICHE TECHNIQUE

Titre Original : The Stepford Wives

Réalisation : Frank Oz
Scénario : Paul Rudnick d’après le roman de : Ira Levin

Producteur(s) : Scott Rudin, Donald De Line
Producteur(s) Exécutif(s) : Edgar J. Scherick, Gabriel Grunfeld
Coproductrice : Leslie Converse
Directeur de Production : Harvey Waldman

Musique : David Arnold
Directeur de la Photographie : Rob Hahn, ASC.
Directeur Artistique : Peter Rogness
Chef Monteur : Jay Rabinowitz, A.C.E.
Chef Décorateur : Jackson de Govia
Chef Costumière : Ann Roth
Casting : Juliet Taylor, Laura Rosenthal
Effets Visuels et Animation : Tippett Studio

Production : Paramount Pictures & DreamWorks Pictures
Distribution : United International Pictures (UIP)

Presse : Sylvie Forestier assistée d’Anne Crozat.
Publicité : Agence Lumière (Paris).

INTERNET

http://www.uipfrance.com (France)
http://www.stepfordwives.com(en anglais)


Stéphane Pons
7 juillet 2004



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