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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Joe Strummer : The Future is unwritten
Film documentaire britannique irlandais de Julien Temple (2007)
11 juillet 2007

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Genre  : Documentaire musical
Durée  : 2h03

Lorsque le Yo-Master nous est apparu, quelques jours avant la fête de la musique, pour nous demander de mettre un peu de Rock dans le YO, j’ai immédiatement pensé à des groupes comme « The Cramps », « The Stranglers », « Magazine » ou a des artistes comme Alice Cooper et David Bowie. C’était sans compter sur le destin. Il s’est présenté à moi sous la forme d’un carton d’invitation à une projection de presse : « Joe Strummer : The Future is unwritten ». En effet, si le Clash, à l’inverse des formations et musiciens précités, n’ a rien à voir avec l’imaginaire, bien au contraire, je ne suis pas certain que la YOZONE existerait sans le passage sur terre de Joe Strummer.

Marqué, comme beaucoup d’entre nous, par le décès prématuré de l’ex-leader du CLASH, le cinéaste rocker Julien Temple, à qui l’on doit notamment « The Great Rock’n Roll Swindle », « Absolute Beginners », « L’Obscénité et la Fureur : La véritable histoire des Sex Pistols » et une large collection de clips et de documentaires, comme le récent « Glatonbury » tourné à l’occasion du 30ème anniversaire du plus célèbre festival rock du Royaume-Uni, s’est lancé dans une vaste enquête pour livrer un portrait sans complaisance de son ami Joe Strummer.

De la naissance de John Graham Mellor, le 21 août 1952 à Ankara en Turquie, à sa mort, le 22 décembre 2002, d’une cardiopathie congénitale jamais diagnostiquée, et même au-delà, « Joe Strummer : The Future Unwritten », compile un peu plus de 2 heures de documents exceptionnels, souvent inédits, ponctués par des extraits de l’émission de radio que Joe Strummer animait sur BBC World Services. Photos et films super-8 de son enfance et de son adolescence, images d’archives rarissimes sur les Vultures, son premier groupe fondé à Newport en 1973, ou les 101ers, un groupe de squaters constitué juste après son retour à Londres en 1974 avec lequel il écumait les pubs de la capitale pour garnir la marmite de la petite communauté de sans logis qui partagaient son quotidien.

Revolution Rock

En 1976, date de la sortie du single des 101ers, « Keys to your heart », Mick Jones et Paul Simonon, deux membres du défunt London SS (un des premiers groupes punk anglais) débarquent à l’un de leurs concerts et persuadent Joe Mellor, devenu Strummer, de laisser tomber le « pub rock » pour rejoindre leur futur gang de Punk Rockers.
La « Revolution Rock » est en marche.
Constitué à l’origine de 5 membres, The Clash devient un quatuor quand Keith Levene (guitariste compositeur) quitte le groupe et prend vraiment son essor avec l’arrivée de Topper Headon, jeune batteur surdoué, venu remplacer le besogneux Terry Chimes derrières les fûts. Dès le premier album, Le Clash marque sa différence en enchaînant les brûlots contestataires et en injectant du reggae à un mouvement punk immature que cherche à récupérer le National Front de l’ère pré-thatcher.
« Give them enought rope », « London Calling », « Sandinista », le déclin du Clash est amorcé par le départ de Topper Headon (1982), viré du groupe par .... Joe Strummer.
« Combat Rock », l’album suivant, marque un retour aux sources mais les problèmes d’ego et divergences musicales entre les membres du groupe provoque le départ de Mick Jones (1983). Malgré les efforts de Strummer et Simonon pour poursuivre l’aventure, la séparation du CLASH est annoncé juste après la sortie de « Cut The Crap » en 1986.

L’après Clash

Moins connu du grand public, le film de Julien Temple s’attarde ensuite sur la traversée du désert du rocker contestataire, et même au-delà, puisque son histoire nous est aussi racontée au travers de témoignages post-mortem de sa famille, de ses amis et de personnalités du rock et du cinéma, comme Bono, Steve Jones, Jim Jarmush, Martin Scorsese, ou encore Johnny Depp qui reviennent sur l’influence de Joe Strummer, icône humaniste du « protest punk » et témoin de notre temps, sur leurs propres carrières.

Incontournable pour les fans et les « historiens » du rock, « Joe Strummer : The Future is Unwriten » est hommage vibrant de Julian Temple à Joe Strummer avant, pendant et après le Clash.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Julien Temple

Producteurs : Amanda Temple, Ana Campeau, Alan Maloney
Coproducteurs : Orlagh Collins, Susan Mullen, Stephan Mallmann
Producteur exécutif : Julien Temple
Montage : Mark REynolds, Tobais Zaldua, Niven Howie
Producteur Artchives : Sam Dwyer
Directeur de la photographie : BenCole
Directeur de la musique : Ian Neil
Graphisme : Johnnny Halifax
Documentaliste : Sam Dwyer

INTERNET

Strummerville : http://www.strummerville.com
Le site officiel http://www.joestrummer-lefilm.com


Bruno Paul
19 juillet 2007



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