Genre : Comic book
Durée : 1h50
Avec Nicolas Cage (Johnny Blaze/Ghost Rider), Eva Mendes (Roxanne Simpson), Peter Fonda (Mephistophélès), Wes Bentley (Blackheart), Sam Elliot (Le fossoyer), Brett Cullen (Barton Blaze), Donal Logue (Mack), Gibson Nolte (Stuart), Tony Ghosthawk, Hugh Sexton, Marcus Jones, Matt Norman
Depuis la nuit des temps, Méphistophélès recrute un « Ghost Rider » parmi les hommes pour régler ses comptes avec des créatures démoniaques échappées des Enfers. Cette fois, son choix s’est porté sur un jeune cascadeur du nom de Johnny Blaze. Le père de ce dernier, cascadeur également, se meurt d’un cancer et le Diable convainc le jeune homme de lui vendre son âme contre la guérison de son paternel. Mais le Malin est un petit plaisantin et peu après que Barton ait annoncé à son fils la rémission totale de sa maladie, il se tue bêtement en exécutant un numéro pourtant déjà réalisé des centaines de fois. Certain d’avoir été berné, Johnny décide de s’enfuir, laissant derrière lui Roxanne, le grand amour de sa vie. Quinze ans plus tard, Johnny, qui pense avoir été oublié, s’emploie à reconquérir le cœur de sa dulcinée. Manque de chance, Blackheart, le fils de Méphisto, vient de débarquer sur Terre avec 3 acolytes et la ferme intention de détrôner son père. Il est temps pour Satan d’activer sa créature. Désormais, Johnny Blaze, célèbre cascadeur le jour, se métamorphose en motard infernal dès la nuit tombée.
Déjà coupable de la navrante adaptation de « Daredevil », dont il s’était pourtant proclamé grand fan, Mark Steven Johnson remet le couvert avec « Ghost Rider ». Comme pour « Daredevil », il s’annonce comme un inconditionnel du comic-book et s’allie à Nicolas Cage (lui aussi grand fan du chevalier fantôme) pour convaincre la production de lui confier le projet. Mine de rien, « Daredevil » a engrangé un peu plus de 108M$ et Avi « pourquoi prendre le risque de faire de la qualité si la médiocrité rapporte autant de blé » Arad, le responsable des adaptations cinématographiques de Marvel, lui refile le bébé au grand dam des bdcinéphiles. En contrepartie, Mark Steven Johnson, qui a si bien vendu avec son Director’s Cut en DVD l’influence néfaste du studio sur le montage ciné de « Daredevil », annonce, cette fois dans le dossier de presse, avoir eu carte plus blanche que blanche pour livrer un « Ghost Rider » 100% fidèle à sa vision et à celle de Nicolas Cage (l’acteur ayant rajouté son grain de sel à la conception du Johnny Blaze de cinéma).
Le résultat est loin d’être brillant.
Réalisateur, mais aussi scénariste, l’enfant terrible de Hasting dans le Minnesota, fusionne les 3 époques du super-héros de papier dans une version ciné qui laisse singulièrement à désirer. Outre le fait de brouiller les repères des amateurs de la BD, le Johnny Blaze bon teint selon Nicolas Cage (il ne boit pas, ne fume pas mais écoute Karen Carpenter en mangeant des bonbons) est à cent lieues du personnage outrancier du comic-book. Mais cela ne serait qu’anecdotique, si la mise en scène, la densité des personnages et la direction des acteurs étaient à la hauteur des ambitions affichées. Que nenni, Mark Steven Johnson filme sans inventivité des personnages sans saveur interprétés par des comédiens sans intention, sinon de toucher leur chèque à la fin du tournage. Peter Fonda (Mephistophélès) n’est pas dans le ton, Eva Mendes (Roxanne) se la joue potiche tirant sur la pétasse, quant aux super-vilains, à commencer par l’insupportable Wes Bentley (Blackheart), ils ne sont que des caricatures des personnages de BD, autrement dit des caricatures de caricature, c’est tout dire.
Exception faite des néo-cinéphiles amateurs de films d’action fantastique inconsistants, et des nanarophiles qui se réjouiront de la prestation premier degré de Nicolas Cage, « Ghost Rider « est à oublier avant même de penser à entrer dans la salle.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Mark Steven Johnson
Scénario : Mark Steven Johnson
Producteurs : Avi Arad, Michael De Luca, Gary Foster, Steven Paul
Producteurs exécutifs : Kevin Feige, Norman Golightly, David S. Goyer, Stan Lee, E. Bennett Walsh
Musique originale : Christopher Young
Image : Russell Boyd, John Wheeler
Montage : Richard Francis-Bruce
Distribution des rôles : Christine King
Création des décors : Kirk M. Petruccelli
Décorateur de plateau : Suza Maybury
Création des costumes : Lizzy Gardiner
Maquillage : Lesley Vanderwalt
ascades : Shea Adams
Effets visuels : Kevin Mack
Production : Columbia Pictures, Crysta Sky Pictures, Relativity Média, Marvel Studios
Distribution : SND
Relation presse : Etienne Lerbret
INTERNET
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