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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




300
Frank Miller & Lynn Varley
Rackam

« La Bataille des Thermopyles » est avant tout un film réalisé par Rudolph Maté et sorti aux États-Unis en 1962 (The 300 Spartans). En 480 avant Jésus-Christ, 300 soldats spartiates, dirigés par leur roi Léonidas, défendent l’entrée de leur territoire pour que l’armée grecque et notamment la flotte puissent s’organiser. Le déferlement perse est incroyable, on parle de 100 000 combattants. Quand Frank Miller (avec Lynn Varley aux couleurs) s’empare de cette histoire pour créer une série de comics publiés par Dark Horse Comics (1998 et 1999), les mots Honneur, Devoir, Gloire, Combat, Victoire deviendront d’incontournables têtes de chapitre pour une bande dessinée puissante, à l’image de l’incontournable « Sin City ».

Le traitement graphique appuyé par des jeux constants entre ombre et lumière est tout bonnement magnifique. Dans un grand format à l’italienne qui donne toute l’ampleur de ces combats acharnés et sans pitié, « 300 » marque les esprits, en attendant une nouvelle déclinaison cinématographique fiévreusement attendue pour mars 2007.

Ce sont les éditions Rackam qui ont publié en France ce chef-d’œuvre (1999, 2002), c’est Aphraël, une nouvelle signature sur la Yozone qui vous conte l’histoire de l’enfant qui tua le loup et devint roi, d’un sacrifice incroyable dans cette Bataille des Thermopyles (les « Portes chaudes »), du symbole de la résistance pour le peuple grec.

Fab



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L’enfant et le loup, Léonidas, déjà dans la légende.

L’armée persane, la plus puissante jamais formée en ces temps antiques, menace la Grèce. Le savoir, la politique, la culture et les philosophies provenant de cette île, doivent être sauvegardés face à un océan d’obscurantisme et de terreur qui menace de la submerger. Et qui mieux que les spartiates peuvent défendre le diamant de la Grèce, tellement brillant qu’il attise la jalousie du roi Xerxès ? C’est dans le défilé des Thermopyles que les 300, préalablement aidés de quelques milliers de grecs vont se battre pour leurs lois. La garde personnelle et le roi donneront tout leur être pour sauver les leurs.
Ils deviendront légende.

Avec l’arrivée imminente du film tiré des comics 300 de Frank Miller, je me devais de découvrir l’œuvre avant le visuel cinématographique... 300 est une bande dessinée envoûtante, à travers des dessins plus suggestifs que précis. À l’aide des jeux d’ombre et de lumière, le contraste entre le noir et le blanc propre à Frank Miller (on en revient à Sin City) est sublime. De plus, le dessin gorgé d’âme et de force est magnifié par la colorisation sur des tons ocres, rouges et bleus de Lynn Varley. L’ensemble visuel est encore renforcé par le récit, conté au présent, brut et sec de ce terrible combat, de cette imposante victoire. Les chapitrages mettent en avant toutes les vertus des Spartiates, et tous leurs idéaux : Honneur, Devoir, Gloire, Combat, Victoire. Aucun Spartiate ne recule, et les pages se gorgent de sang et de rouge au fil de l’histoire... L’ensemble est passionnant, attachant, et le visuel si spécifique de Frank Miller comble le lecteur.

Mais, ironiquement, il existe un autre auteur dont la connaissance des œuvres magnifie le travail de Frank Miller. Il suffit de connaître Légende de David Gemmell pour faire le parallèle entre la véritable histoire des 300, de leur combat, et de la légende qu’ils réussissent à créer parmi l’armée persane, assez imposante et terrifiante pour sauver un peuple... Finalement, on peut encore mieux ressentir les rouages qui font d’un acte héroïque une légende, contée à travers le pays par Dilios ou tous ces poètes, à l’image de Sieben. Frank Miller et David Gemmell partagent tant de thèmes et de sujets dans leurs ouvrages, qu’on ne peut s’empêcher de retrouver l’un et l’autre à chaque nouvelle lecture.

Je terminerai donc humblement cette critique très particulière sur le conseil de vous jeter sur les travaux de Frank Miller, sur cette sublime et marquante bande dessinée avant de voir le film... et en parallèle de dédaigner à l’occasion les dessins pour laisser place à l’imaginaire, et donner - pourquoi pas ? - les traits de héros de Frank Miller aux personnages de David Gemmell.

Ah ! oui, et de regarder à nouveau, juste pour le plaisir, les Sin City et leur film, en attendant impatiemment de découvrir celui tiré de 300 par Zack Snyder.

Introduction : Fabrice Leduc
Critique : Aphraël


300
- Scénario et dessin : Frank Miller
- Couleur : Lynn Varley
- Éditeur : Rackham
- Parution : 1999... il ne serait pas étonnant de revoir ce bel album en librairies en mars 2007 !
- ISBN 2-87827-031-2
- Prix public : 21,50 €


Droits photos et illustrations : Rackam, Frank Miller et Lynn Varley (1999).

Site Internet d’Achat proposé : Amazon - « 300 " cf. lien col. de gauche.



Fabrice Leduc
Aphrael
19 décembre 2006




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300, la BD de Frank Miller.



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Spartiate avant tout...



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Et par tous les temps !



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Le loup, première preuve de bravoure.



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Avant la bataille, Léonidas consulte l’Oracle. Une des rares présences féminines à la façon de « Sin City ».



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Sur le champ de bataille...



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L’affiche du film « 300 ». Sortie en mars 2007.



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