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4 Fantastiques (Les)
Film américain de Tim Story (2005)
20 juillet 2005


Genre : Super-Héros (Comics Marvel)
Durée : 1h50

Avec Ioan Gruffudd (Red Richards, Mr Fantastic), Jessica Alba (Sue Storm, La Femme Invisible), Chris Evans (Johnny Storm, La Torche Humaine), Julian McMahon (Victor Von Fatalis), Hamish Linklater (Leonard), Stan Lee (Willie Lumpkin), etc,.

Une expérience spatiale prometteuse qui tourne mal, quatre scientifiques et un industriel irradiés par d’étranges vents solaires, des mutations génétiques imprévues, rapides et incontrôlées, il n’en fallait pas plus pour que naisse l’équipe des “4 Fantastiques”... et aussi leur ennemi juré, le Dr Fatalis.

On l’a compris, l’adaptation cinéma des “4 Fantastiques” débute à la naissance du mythe et choisit de coller à l’esprit Comic Marvel originel. Une brève apparition de Stan Lee en groom vient d’ailleurs confirmer l’adoubement du film par l’un des deux créateurs (l’autre étant Jack Kirby). Rien à dire, le boulot est bien fait et respecte l’œuvre graphique.
Fun, animé, enjoué, jeune et bon esprit, « Les 4 Fantastiques » tient ses promesses en ne cherchant pas à se compliquer la vie (et le scénario). Est-ce à dire que l’on espérait plus ou autrement ? Non, point du tout.

Il faut reconnaître que la série des 4 Fantastiques n’offre pas, au contraire des X-Men, de Spiderman, de Daredevil ou du Silver Surfer, trente-six pistes possibles. Point de doute dans l’esprit de ces super-héros, point de noirceur dans la psychologie des personnages, nulle inquiétude dans leur destin -si ce n’est très brièvement pour « La Chose » via un petit coup de mou psychologique récurrent et directement tiré du Comic.
Il faut dire que ces gars-là sont des gens simples. Ont-ils décidé de lutter contre le mal à leur naissance, se sentent-ils tributaires d’une mission à accomplir, d’une névrose enfantine ? Stop ! Faut pas rêver !
Première véritable famille de super-héros, « Les 4 Fantastiques » sont avant tout des explorateurs et des scientifiques. Rien ne les surprend, rien ne les perturbe vraiment. Une piqûre d’araignée, un accident ou une naissance hors norme n’a pas changée leur vie. Dès le départ, ils s’inscrivent dans une logique scientifique de chercheurs de l’étrange et de l’extraordinaire. Ils s’attendent à l’échec et tout ce qu’ils découvrent leur apparaît donc comme du bonus. S’il y a bien un ou deux inconvénients à supporter, rien de rédhibitoire en fait. On jurerait même qu’ils en sont très heureux.
Et c’est là où le film est particulièrement bien vu et bien senti et peut-être plus fin qu’il n’y paraît. Tim Story (réalisateur), Mark Frost et Michael France (les scénaristes) ont décidé de rester dans les pas de Stan Lee et Jack Kirby. Et ils le font plutôt bien.

Côté histoire et effets spéciaux, c’est nickel (brûlons un cierge à Saint 3D qui permet tout cela !) et le versant casting très série TV est très crédible. Mentions très bien à Michael Chiklis (Ben Grimm, La Chose) parfaitement bourru, Julian McMahon (le chirurgien de Nip-Tuck ) top en méchant tourmenté et Chris Evans (Johnny Storm, La Torche Humaine) a tout pour devenir une icône djeune en adepte des sports extrêmes bien funs. En fait, la seule petite déception vient de Jessica Alba (Sue Storm, la Femme Invisible) qui a un peu de mal à sortir de son rôle de “bimbo blonde canon” (pléonasme, pléonasme et pléonasme !) pour être totalement cette chercheuse plutôt sérieuse et crédible. Ioan Gruffud (Red Richars, Mr Fantastic) se tirant beaucoup mieux de l’exercice. Rien de très grave, cependant, ça le fait plutôt bien quand même.

Finalement, « Les 4 Fantastiques » s’avère être le parfait divertissement estival, propre à ressembler tous les publics (les fans du Comic comme les ignorant du phénomène) dans une ambiance fun et plutôt rigolote qui devrait parfaitement accrocher enfants et ados.

Pour une fois que des super-héros sauvent la planète en ne se prenant pas la tête, on ne va pas crier au scandale. Bien au contraire, on savoure ce plaisir de l’instant qui ne se la joue pas cinquième degré et message caché.
Un film carpe diem que l’on conseille sans aucune ambiguïté. N’hésitez pas à aller vous amuser et vous détendre avec « Les 4 Fantastiques ».

Stéphane Pons

Après la surprise « Blade » (et surtout « Blade II », « Blade : Trinity » étant à oublier) et les réussites de Bryan Singer (« X-Men ») et de Sam Raimi (« Spider-man »), les adaptations des comics-book Marvel semblaient vouloir s’inscrire dans une logique de films de réalisateurs. Mais, c’était méconnaître Avi Arad, PDG des studios Marvel et créateur de la série « Mutant-X », qui, ayant parfaitement évalué le potentiel commercial du genre, envisageait déjà de revoir à la baisse les ambitions artistiques des futurs avatars cinématographiques des mutants de Stan Lee. L’accueil mitigé du « Hulk » de Ang Lee, dernier réalisateur confirmé à s’être confronté aux super-héros de l’écurie Marvel, n’a finalement que conforté le PDG dans son idée.

Si, « Daredevil », (sans parler du « Punisher  ») en a malheureusement fait les frais sous la direction de Mark Steven Johnston - autoproclamé fan ultime du Diable Rouge mais surtout responsable d’un vulgaire film d’action au montage aléatoire -, il a néanmoins permis à « Elektra » de faire ses premiers pas à l’écran, et, par la suite, à Rob Bowman (« Le règne du Feu », « X-Files, combattre le futur ») de lui tisser, en express, une toile à son nom. Un retour ponctuel à un réalisateur d’expérience qui n’a pourtant pas fait dévier Avi Arad de sa trajectoire.

Pour « Les Quatre Fantastiques » dont, il est vrai, le propos ne verse pas dans la noirceur psychologique d’un « Daredevil  » ou d’un « Surfeur d’Argent  », les studios Marvel ont de nouveau fait appel à un jeune réalisateur. Tim Story, déjà coupable du remake américain de « Taxi  », confirme son savoir faire de réalisateur de studio, en accouchant d’une comédie fantastique familiale fidèle à son modèle dessiné.

Si on peut émettre quelques réserves sur les choix du casting - la ressemblance de Iaon Gruffudd (« Le roi Arthur ») avec Mister Fantastic n’est pas vraiment flagrante et la « bimboïsation » de Sue Storm par Jessica Alba (« Dark Angel ») un rien vulgaire - Chris Evans (« Cellular ») est tout à son affaire dans le rôle de la torche humaine et Michael Chiklis (« The Shield ») parfait dans celui de la chose. Quant à Julian McMahon (« Charmed », « Nip / Tuck ») il semble prendre un réel plaisir à faire son Docteur Fatalis. Un scénario sans surprise, des effets spéciaux hallucinants, pour un divertissement bon enfant qui devrait faire un carton chez les ados en manque d’une vraie BD filmée (cf : « Batman begins »). Conflit de génération en perspective, leurs parents, s’ils étaient fans du comics, risquent de trouver cet emballage un peu léger.

Bruno Paul

FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Fantastic Four
Réalisation : Tim Story
Scénario : Mark Frost & Michael France
D’après le Comic Book Marvel de Stan Lee & Jack Kirby

Producteurs : Bernd Eichinger, Avi Arad, Ralph Winter

Photographie : Oliver Wood
Décors : Bill Boes
Musique : John Ottman
Costumes : José L. Fernandez
Effets créatures, maquillages et effets spéciaux : Spectral Motion Inc.

Production : Twentieth Century Fox, Constantin Film & Marvel Enterprises Inc, 1492 Pictures & Bernd Eichinger
Distribution : Twentieth Century Fox (France), Françoise Dessaigne
Presse : 213 Communication (Laura Gouadain & Émilie Maison)

SITE INTERNET
http://www.les4fantastiques-lefilm.com


Bruno Paul
Stéphane Pons
14 juillet 2005



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